Bâle: «Il n’y a aucune raison» de célébrer le premier Congrès sioniste

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Bâle«Il n’y a aucune raison» de célébrer le premier Congrès sioniste

De nombreuses organisations estiment qu’en soutenant ces festivités, le gouvernement bâlois soutient «un régime d’apartheid».

La ville de Bâle accueillera le Congrès sioniste fin août.

La ville de Bâle accueillera le Congrès sioniste fin août. 

20min/Matthias Spicher

Le 29 août prochain auront lieu à Bâle les célébrations des 125 ans du premier Congrès sioniste – près de 1200 personnes sont attendues. Pour plus de 70 organisations suisses et internationales juives, propalestiniennes, syndicales, politiques, culturelles et académiques et des personnes signataires, «il n’y a aucune raison de faire la fête».

Dans une lettre ouverte envoyée au gouvernement bâlois, les différents signataires reconnaissent que «le sionisme était une réaction à la persécution des juifs en Europe» mais ajoutent qu’il «a été inspiré par la pensée colonialiste de l’époque et a créé une nouvelle injustice qui perdure encore aujourd’hui».

Ils estiment ainsi qu’en soutenant les festivités prévues à la fin du mois d’août, «les représentants politiques bâlois escamotent la réalité concrète, à savoir qu’Israël a instauré un régime d’apartheid au détriment du peuple palestinien dans la continuité de l’idéologie sioniste formulée à Bâle en 1897».

Les signataires de l’appel

«Un examen historique critique»

Les événements du 29 août seront accompagnés d’une forte présence militaire et policière (voir encadré) dont les coûts sont estimés à 5,7 millions de francs. Les signataires demandent au gouvernement bâlois «de réorienter le montant à des projets dédiés à la coexistence égale de tous les peuples».

Ils veulent aussi que le gouvernement se retire de toutes participations aux célébrations et qu’il entreprenne «un examen historique critique de l’histoire coloniale du sionisme et de son impact sur la politique actuelle en Israël et de tirer des conclusions politiques sur l’attitude de Bâle à l’égard d’Israël».

Jusqu’à 700 militaires présents

(comm/aze)

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