Football: Commentaire: Young Boys, champion par K.-O.

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FootballCommentaire: Young Boys, champion par K.-O.

Dimanche, le club bernois a remporté son cinquième titre en six ans. Une domination qui s’impose à ses concurrents. Le commentaire du Matin.ch.

Valentin Schnorhk
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Valentin Schnorhk
Young Boys a remporté son cinquième titre de champion de Suisse en six ans. Une domination quasi sans partage.

Young Boys a remporté son cinquième titre de champion de Suisse en six ans. Une domination quasi sans partage.

Martin Meienberger/freshfocus

Retour à la normale. Dimanche, Young Boys est redevenu champion de Suisse, après avoir laissé filer sa ceinture du côté de Zurich l’an dernier. Le cinquième titre en six ans. La domination est telle qu’elle n’a plus rien pour surprendre.

Cette saison, tout a été clair assez rapidement: avant la Coupe du monde, les Bernois comptaient déjà dix points d’avance sur un Servette pas armé pour les concurrencer. Bref, personne ne tombe de sa chaise avec cette victoire décisive contre Lucerne. De quoi Young Boys est-il donc vraiment champion?

Pas forcément du jeu. L’équipe de la capitale a beau dominer tous les indices de performances, elle n’a jamais emballé plus que ça. Si ce n’est que, mieux que personne, elle sait jouer sur ses forces: il lui suffit d’être particulièrement intense et d’arroser l’adversaire de centres pour faire la différence. Le milieu en losange choisi en début de saison a fonctionné, parce qu’YB passe sa vie dans le camp adverse et c’est une bonne manière de masquer les défauts structurels d’une telle animation.

D’ailleurs, après presque un an, difficile de se prononcer: Raphaël Wicky est-il forcément la bonne personne pour ce poste d’entraîneur? Ce qui plaide pour lui: sa gestion parfaite d’un effectif qui n’a eu très vite rien d’autre à jouer que la Super League et quelques matches de Coupe, oui. Dur d’oublier cette élimination prématurée en barrage de Conference League contre Anderlecht, en revanche. Pas simple non plus de jauger son impact tactique sur une équipe qui n’avait pas besoin de grand-chose pour être à nouveau titrée.

En fait, Young Boys est champion de Suisse par K.-O. C’est une hégémonie. Les autres ne suivent pas, parce qu’ils ne peuvent pas suivre. Question d’argent, forcément. Question de structure et de planification, surtout. Question donc de profondeur d’effectif, en résumé. En quantité et en qualité, personne ne peut rivaliser. Et ce même sans réaliser une saison extraordinaire: en moyenne de points, YB fait pour l’instant moins bien que lors de ses quatre titres précédents.

Sauf que Young Boys est un rouleau compresseur. Chaque match a pour vocation d’être une démonstration de puissance. Quand la porte semble ouverte, il décourage. Sauf comme l’an dernier, quand il fait les mauvais choix (avec David Wagner) et qu’une autre équipe est touchée par la grâce (Zurich). Mais la force d’YB est aussi là: il est trop solide pour faire deux fois les mêmes erreurs. Et les autres sont trop faibles pour le surprendre deux fois.

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