Fusillade à Prague: La police essaye de comprendre les motivations du tueur

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Fusillade à PragueLa police essaye de comprendre les motivations du tueur

Après la fusillade dans une université de Prague, jeudi, une journée de deuil a été décrétée pour ce samedi. Le tireur avait préparé un véritable arsenal chez lui et pourrait avoir aussi tué son père.

Des habitants endeuillés ont improvisé, à l’extérieur de l’université praguoise, un mémorial composé d’une multitude de bougies pour les victimes.

Des habitants endeuillés ont improvisé, à l’extérieur de l’université praguoise, un mémorial composé d’une multitude de bougies pour les victimes.

AFP

La police cherche, ce vendredi, à comprendre les motivations ayant poussé, la veille, un étudiant à tuer 13 personnes à l’Université Charles de Prague, soit la pire attaque qu’ait connue la République tchèque dans son histoire contemporaine.

Choqués par cette tuerie dans une capitale plutôt paisible, des habitants endeuillés ont improvisé, à l’extérieur de l’université, un mémorial composé d’une multitude de bougies pour les victimes, pendant que la police poursuivait son enquête sur le campus situé dans le centre historique de Prague.

Bilan légèrement revu à la baisse

Âgé de 24 ans, l’étudiant a abattu treize personnes et en a blessé 25 autres, avant de se suicider. «Nous connaissons l’identité des quatorze morts. Il s’agit de treize victimes du tireur fou et de lui-même», a déclaré, vendredi, le ministre de l’Intérieur Vit Rakusan à la télévision publique tchèque, en révisant à la baisse le bilan précédent, qui faisait état de quatorze morts sans compter le tireur.

Le gouvernement a décrété une journée de deuil national pour ce samedi 23 décembre, et la population a été invitée à observer une minute de silence à midi.

Le chef de la police, Martin Vondrasek, a indiqué plus tôt que le tireur, inconnu de la justice, disposait d’un «énorme arsenal d’armes et de munitions» et que l’action rapide de la police avait évité un carnage plus grave. Toutes les victimes ont été tuées à l’intérieur du bâtiment, et certaines d’entre elles étaient des camarades de faculté du meurtrier.

Père tué chez lui

Selon Martin Vondrasek, la police avait commencé à rechercher l’étudiant avant même la fusillade, car son père avait été retrouvé mort dans le village d’Hostoun, à l’ouest de Prague. Le tireur «est parti pour Prague en disant qu’il voulait se suicider», a-t-il déclaré, refusant de confirmer si le tireur avait effectivement tué son père.

La police a fouillé un bâtiment de la faculté des arts, où le tireur devait se présenter pour un cours, mais celui-ci s’est finalement rendu dans le bâtiment principal de la faculté. Celle-ci se trouve dans le centre historique de Prague, à proximité de sites touristiques majeurs tels que le pont Charles, datant du XIVe siècle, et la pittoresque place de la vieille ville.

La police a appris la fusillade vers 15h et y a dépêché immédiatement une unité d’intervention. Vingt minutes plus tard, le tireur a été retrouvé mort.

Soupçonné d’un double meurtre

Citant une enquête sur les médias sociaux, Martin Vondrasek a déclaré que le tireur s’était inspiré d’un «cas similaire survenu en Russie», sans entrer dans les détails.

Il a ajouté que la police soupçonnait le même tireur d’avoir tué un jeune homme et sa fille de 2 mois dans un landau lors d’une promenade dans une forêt de la banlieue est de Prague, le 15 décembre. L’enquête sur ce meurtre était restée dans l’impasse jusqu’à ce que des preuves trouvées à Hostoun permettent de relier le tireur à ce crime.

Selon Vit Rakusan, il n’y avait aucun lien entre la fusillade et le «terrorisme international» et l’étudiant agissait seul.

Sept morts dans un hôpital en 2019

En 2015, un homme de 63 ans avait abattu sept hommes et une femme avant de se suicider dans un restaurant de la ville d’Uhersky Brod, dans le sud-est du pays. En 2019, un homme avait tué six personnes dans la salle d’attente d’un hôpital de la ville d’Ostrava, dans l’est du pays, et une autre femme est décédée quelques jours plus tard. Le meurtrier s’était ensuite suicidé.

(AFP)

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