Hockey sur glaceLes ultras en grève, le président du LHC a donné de la voix
Patrick de Preux a participé à animer le secteur debout de la Vaudoise aréna, vendredi soir lors de la victoire du Lausanne HC face aux ZSC Lions (5-2).
- par
- Jérôme Reynard
Principale animatrice de la Vaudoise aréna, la Section Ouest 1993 avait décidé de rester silencieuse, vendredi soir, afin de protester contre la règle des 2G instaurée par les clubs de National League.
Du coup, le président du Lausanne HC, Patrick de Preux, a pris les choses en mains. Direction le «kop» dès le premier tiers, pour participer à redonner vie au secteur debout de la patinoire. Cela, jusqu’à la fin de cette rencontre remportée face aux ZSC Lions avec la manière (5-2).
«Je ne me suis jamais autant donné, j’étais chaud bouillant, se marrait le dirigeant après coup. J’étais dans la loge des propriétaires en début de soirée. Je leur ai dit: «Ce match, on va le gagner. Et s’il le faut, j’irai chauffer c’t’équipe dans le secteur debout pour encourager nos Lions.»
«Je suis arrivé dans le mur, poursuivait-il, et j’ai regardé les gens autour de moi en criant: «Qui sait chanter ici? Vous? Alors venez avec moi.» Il y en a un qui a débarqué avec un petit mégaphone, puis on a fait en sorte d’en trouver un plus grand dans nos locaux, et c’était parti.»
«Aux Armes»
Emmené par Patrick de Preux (notamment), le kop d’un soir s’est chargé d’ambiancer la rencontre. Quelles chansons le président lausannois préfère-t-il? «Je dois avouer que je maîtrise moyennement le répertoire, répondait-il. Je connais le début de certaines chansons, mais ensuite j’écoute, surtout… En revanche, je connais bien le «Aux Armes», et je me suis fait un petit plaisir avec celui-là.»
Que pense Patrick de Preux de la décision de son principal groupe de supporters? «Je ne leur en veux pas, parce que je les aime bien. Mais ce que j’ai fait, c’était aussi un petit message: «Les gars, si vous ne voulez plus faire votre job, moi je suis prêt à le faire», concluait-il d’un ton provocateur, mais avant-tout rieur.
C’est plus facile après une victoire. D’autant plus face à ce Zurich qui devient gentiment le rival du LHC au fil des confrontations et des événements. Vendredi, les Lions ont tapé du poing sur la table. Poussés notamment par Patrick de Preux.