Football fémininSandy Maendly: «Servette Chênois veut défendre son titre»
Pour la reprise du championnat, les Genevoises accueillent Zurich ce dimanche pour un choc au sommet. La milieu de terrain servettienne fait le point avant cette affiche.
- par
- Florian Paccaud Carouge
La Super League féminine a repris ses droits ce week-end. Servette Chênois, tenant du titre, accueille dimanche le FC Zurich, leader avant la trêve hivernale. En cas de succès, les Grenat prendraient la tête du classement. «On va essayer de tout gagner», annonce clairement Eric Sévérac, qui vise le doublé Coupe-Championnat. L’entraîneur genevois espère aussi, bien évidemment, retrouver la Ligue des championnes l’automne prochain. Pour y parvenir, deux solutions: finir premier de la saison régulière ou alors remporter les play-off. Elue meilleure joueuse de Super League en 2021, Sandy Maendly revient avec nous sur cette reprise avant ce choc au sommet, ce dimanche à la Fontenette (16h).
Sandy Maendly, après un automne chargé, cette trêve hivernale a dû vous faire du bien?
Oui, on était arrivées un peu sur les rotules en fin de saison dernière. On a enchaîné les rencontres jusqu’en décembre. Avec la Ligue des championnes, on a disputé une dizaine de matches de plus que les autres équipes du championnat et on l’a bien ressenti.
Comment s’est déroulée la préparation de l’équipe, avant cette reprise?
Comme toujours, elle a été assez intensive. On a un staff qui nous permet de nous préparer au mieux, même si pour les joueurs et joueuses, ce n’est pas la période la plus agréable. Mais on sait aussi que c’est pour notre bien. Ensuite, quand on est bien préparées, on prend d’autant plus de plaisir sur le terrain.
Trois nouvelles joueuses sont arrivées dans l’équipe: la défenseure Michèle Schnider (FC Lucerne), la milieu de terrain espagnole Malena Ortiz (Real Madrid) et l’attaquante portugaise Francisca Cardoso (Heerenveen). Comment se passe leur intégration?
Elle se passe très bien. Ce sont des personnes assez ouvertes et elles se sont super bien intégrées dès le départ. On a eu un camp de trois jours d’entraînement qui a fait qu’on a pu passer beaucoup plus de temps ensemble en dehors du terrain. Au niveau du jeu, il y a encore quelques automatismes à trouver, mais c’est normal. Elles viennent de championnats et d’équipes différentes et commencent à comprendre comment on joue. J’espère qu’elles vont pouvoir donner leurs 100% lors de ce deuxième tour.
Quelles sont les ambitions de Servette pour ce printemps?
On ne va pas se cacher, on veut défendre notre titre. Cette année, c’est un championnat un peu particulier parce qu’il y a des play-off. En premier lieu, ce qui nous tient à cœur, c’est de se qualifier pour la Ligue des championnes en finissant premières de la saison régulière. Si on n’y arrive pas, il faudra remporter les play-off.
Est-ce que l’expérience européenne emmagasinée cet automne vous confère le statut de favorites?
Pas d’après le premier tour en tout cas. On a laissé échapper quelques points et on n’a pas tout le temps fait preuve de sérénité. Je pense que les équipes adverses ont pris de la confiance, en sachant qu’il nous arrive de faire des faux-pas. Maintenant, à nous de montrer qu’ils étaient dus à l’enchaînement des matches et à la fatigue.
Les autres équipes se sont également renforcées. Qui seront les principaux adversaires de Servette?
D’abord Zurich. C’est une équipe qui gagne depuis des années et qui aura à cœur de récupérer le titre. Ensuite y a GC et Bâle qui se sont beaucoup renforcées cet hiver, donc il faudra voir ce que cela donne. Je pense que c’est un championnat assez ouvert et toutes les équipes peuvent faire des points contre tout le monde.
Quelle est l’importance de ce premier match contre Zurich?
C’est avant tout important psychologiquement parlant. Au niveau du classement, rien ne sera joué à l’issue de ce duel. Faire une bonne prestation et obtenir un bon résultat, ça nous lancerait bien dans ce deuxième tour.
Vous avez été nommée meilleure joueuse de Super League en 2021: qu’est-ce que cela représente pour vous?
Personnellement, cela fait toujours plaisir, c’est sûr. Ca reflète notre année 2021 avec Servette. Il y avait une équipe qui tournait bien. Le personnel n’est rien sans le collectif. Et si on n’avait pas obtenu tous ces bons résultats, je n’aurais pas été autant en lumière.
Avec Thaïs Hurni, vous avez été rappelées en équipe de Suisse. Quelle est votre réaction?
J’ai toujours été en contact avec le sélectionneur Nils Nielsen. Je n’avais pas pu me rendre au dernier rassemblement car j’avais besoin de souffler, mais je suis contente de retrouver l’équipe. En plus, c’est un camp assez long, ce qui permet de créer beaucoup de liens.
L’automne passé, vous avez connu plusieurs pépins physiques. Où en êtes-vous actuellement?
C’était des problèmes d’inflammation et de surcharge. Je ne suis plus toute jeune et j’ai eu, par le passé, de grosses blessures. Donc à moi de trouver comment gérer cela le mieux possible. Je le ressens aussi lors de la préparation lors des exercices à haute intensité, encore plus avec le froid. Ce n’est jamais très facile, mais cela va aller mieux.
Au niveau personnel, quels sont vos objectifs pour ce deuxième tour?
Rester en bonne santé et réaliser de bonnes prestations qui aideront l’équipe à atteindre les objectifs fixés. Et forcément participer à l’Euro en juillet prochain.