Hockey sur glace: Les arbitres auront-ils Robert Mayer à l’oeil pendant l’acte V de la finale? 

Harri Säteri ou Joren van Pottelberghe? Si Säteri, champion du monde et olympique avec la Finlande, s’est imposé comme gardien titulaire au HC Bienne, «JvP» est l’homme des grands «coups» en play-off. N’a-t-il pas blanchi les ZSC Lions lors du deuxième acte de la demi-finale et volé le match numéro 3 à Genève mardi dernier? Lors de la quatrième manche perdue par le HC Bienne sur sa patinoire jeudi, Säteri a certes livré un match solide (90,62% d’arrêts), mais il a tout de même paru un tout petit peu moins tranchant que d’ordinaire. C’est la grande question à laquelle le staff du HCB devra répondre avant le match de samedi: l’expérimenté Säteri ou le joker van Pottelberghe, qui reste sur une très grosse performance lors de sa dernière apparition aux Vernets (victoire 1-2 après prolongation)?

Les deux Suédois Linus Omark et Jesper Olofsson, ne ménagent pas leurs efforts, mais ils semblent abandonnés par la réussite. Tous deux donnent parfois l’impression de patiner dans le vide depuis le début de la finale des play-off. Le «Genevois» Linus Omark et le «Biennois» Olofsson n’ont d'ailleurs pas marqué le moindre but en quatre matches et leur compteur reste pour l’instant bloqué à une seule passe décisive. Tant Genève que Bienne ont grandement besoin de leur apport offensif. Si l’un ou l’autre se remet à marquer, cela pourrait bien être un tournant dans cette série.

Henrik Tömmernes reste le joueur le plus utilisé en finale, mais le défenseur suédois n’a (pour l’instant) de loin pas son rayonnement habituel et n’a pas vraiment l’air d’être «dans le coup». Cache-t-il une blessure? Ou est-ce que les kilomètres accumulés depuis le début des play-off affectent son rendement? Évidemment, même un Tömmernes diminué ou en petite forme est une plus-value pour le GSHC, et le défenseur international suédois reste malgré tout capable de faire la différence à n’importe quel moment. Sauf que maintenant que cette finale se jouera «au meilleur des trois manches», le GSHC devra encore davantage s’appuyer sur son pilier défensif.

Robert Mayer est non seulement dans une forme olympique, mais il est aussi sacrément rusé. Le gardien des Aigles, gêné par Künzle avant le but de Froidevaux annulé jeudi à la 31e minute, a habilement su rajouter juste ce qu’il fallait pour être certain d’obtenir une obstruction en sa faveur. Idem sur une pénalité sifflée à l’encontre de Fabio Hofer, lorsque le gardien des Aigles s’est légèrement avancé pour aller au contact - juste ce qu’il fallait - pour obtenir la sanction de deux minutes. C’est tout un art et c’est surtout de bonne guerre. Les play-off ne se jouent-ils pas sur de petits détails? Les arbitres, qui ont certainement revu certaines images du quatrième acte, seront-ils plus attentifs à Robert Mayer samedi aux Vernets? Pas impossible.

Les deux topscorers et leaders au style de jeu pourtant diamétralement opposé sont pour l’instant les deux figures marquantes dans chaque camp depuis le début de la finale. Tant Tanner Richard pour Genève (2 assists en 4 matches) que Toni Rajala à Bienne (2 buts, 1 assist) jouent un rôle clé pour leur équipe en infériorité numérique, en powerplay et à cinq contre cinq. Le Finlandais a placé le HCB sur les rails de la victoire en marquant le 0-1 lors de l’acte III remporté par les Seelandais aux Vernets. Le Canado-Suisse du GSHC lui a répondu deux jours plus tard en étant à l’origine de l’importantissime but de Daniel Winnik (1-2) pendant la quatrième manche finalement gagnée par Genève. Samedi encore, on peut s’attendre à voir beaucoup d’étincelles de la part des deux topscorers, lesquels se livrent un duel à distance passionnant depuis le début des play-off. Qui aura le dernier mot à l’issue du cinquième acte?