Ski alpin: Réélu à la tête de la FIS, Johan Eliasch va devoir convaincre 

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Ski alpinRéélu à la tête de la FIS, Johan Eliasch va devoir convaincre

Le Suédo-Britannique a été élu jeudi président de la FIS, malgré des contestations, pour un mandat de quatre ans. Pas (encore) de révolution au niveau du calendrier, qui ira deux fois aux Etats-Unis chez les hommes.

Sylvain Bolt
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Sylvain Bolt
Le président de la FIS, Johan Eliasch, est notamment critiqué pour son manque de communication au sujet des réformes qu’il veut amener dans le ski alpin.

Le président de la FIS, Johan Eliasch, est notamment critiqué pour son manque de communication au sujet des réformes qu’il veut amener dans le ski alpin.

imago images/ZUMA Wire

Le Suédo-Britannique Johan Eliasch (60 ans), seul candidat en lice, a été réélu président de la Fédération internationale de ski jeudi à l’issue du 53e Congrès de l’instance à Milan. L’ancien CEO du groupe d’équipement sportif HEAD avait été élu président de la FIS il y a un an pour succéder au Grison Gian-Franco Kasper, décédé peu après. Mais ce qui devait être une simple formalité s’est transformé en séance agitée jeudi à Milan.

«Il faut être forts ensemble pour atteindre le niveau supérieur»

Johan Eliasch, président de la FIS 

La réélection de Johan Eliasch a été contestée par différentes nations par rapport aux options de vote et à la manière de voter.  Leur demande de procéder à un vote secret, avec des réponses «oui» ou «non» (ou abstention) et pas uniquement le nom du candidat ou l’abstention comme choix, a été rejetée. L’officier électoral et conseiller juridique de la FIS, Stephan Netzle, a justifié ce refus au motif que les statuts de l’instance ne le permettaient pas. Plusieurs représentants de nations ont quitté la salle de réunion en signe de protestation. Johan Eliasch a finalement été élu pour un mandat de quatre ans avec 70 voix sur 126 possibles.

Critiqué pour son manque de communication et de transparence par rapport notamment à ses plans de révolution du ski alpin, le président de la FIS a déclaré «que le changement n’est jamais facile» et qu’il fallait «être forts ensemble pour atteindre le niveau supérieur».

Pas la Chine mais deux passages aux Etats-Unis 

Le congrès de la FIS a permis d’y voir plus clair au niveau du calendrier de la saison prochaine. En 2022-2023, 40 courses féminines et 42 masculines sont prévues. L’idée d’instaurer un nouveau format de combiné a été oubliée et cette épreuve ne sera agendée que lors des grands événements (Jeux olympiques et Mondiaux). En plus de la traditionnelle tournée nord-américaine masculine de novembre, la Coupe du monde reviendra aux Etats-Unis (Palisades Tahoe et Aspen) après les Mondiaux, en février-mars 2023. «Une étape en Asie aurait eu lieu à la place, donc un vol long-courrier est simplement remplacé par un autre», a justifié Johan Eliasch.

Pour le Suédo-Britannique, le marché étasunien est capital pour le ski alpin et la FIS ainsi que la Coupe du monde doivent y être plus présentes. Comme prévu, deux descentes masculines (29-30 octobre) et deux féminines (5-6 novembre) se dérouleront à Zermatt/Cervinia.

A Milan, la FIS s’est aussi choisi un nouveau nom lors de son Congrès: elle s’appellera désormais «Fédération internationale de ski et de snowboard» (le snowboard a été ajouté), sans que le sigle de l’instance ne change pour autant. Quant au Suisse Urs Lehmann, président de Swiss-Ski, il a été réélu au Conseil de la FIS en obtenant 90% des voix.  

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