NeuchâtelPour un retour des voitures à la gare
Les commerçants et les restaurateurs perdent des clients depuis la suppression de places de parc.
- par
- Vincent Donzé
On observe la même tendance à Neuchâtel, Bienne ou Lausanne: autour de la gare, le trafic motorisé est repoussé par du mobilier urbain. L’intention commune, c’est d’aménager des lieux de détente sans obligation de consommer. Mais en supprimant des places de parc, les autorités neuchâteloises ont fâché les commerçants.
Quelque 800 signatures ont été récoltées à Neuchâtel contre le réaménagement du plateau de la gare, à l’essai jusqu’au printemps prochain. Cette pétition a été remise lundi dernier à la chancellerie communale, sous le regard de la radio «RTN».
Mille de moins
La gérante du magasin Cordon rouge évalue à 22% la baisse de son chiffre d’affaires d’un mois de juin à l’autre: elle est revenue au niveau Covid… Au kiosque du hall de la gare, on compte mille personnes de moins par jour, avec les problèmes de stationnement pour seule explication.
Les commerçants demandent un retour au plan d’avant et le rétablissement du trafic en provenance de l’avenue de la Gare. Leur pétition sera traitée par le Conseil communal le 9 août prochain, mais hors de cette procédure, le dispositif sera adapté dans le courant de l’été.
Comme à Neuchâtel, où une phase d’essai court jusqu’au printemps prochain, du mobilier urbain contrarie la circulation à Bienne, dans le quartier de la gare. Les autorités municipales évoquent un processus participatif pour justifier davantage de suppression de places de stationnement que dans le projet initial.
Le mobilier urbain installé au Quai-du-Bas est estival: il sera débarrassé avant l’arrivée du brouillard automnal. «Beaucoup déplorent le manque d’aménagements conviviaux» et «regrettent la circulation importante à cet endroit-là», a déclaré au «Journal du Jura» Joachim Schlub, responsable de projets de planification urbaine.
Le projet prévoit d’attribuer la rive droite à la promenade piétonne et cycliste, avec la suppression de toutes les places de stationnement. Sur la rive gauche, le trottoir et la route seront élargis, mais il ne restera que huit places de parc pour les livreurs, les artisans et les handicapés. Le secteur passera en «zone de rencontre» avec une vitesse limitée à 20 km/h. Fin des travaux en 2028.