Colombie: La dissidence des FARC a assassiné quatre enfants autochtones

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ColombieLa dissidence des FARC a assassiné quatre enfants autochtones

Des dissidents de l’ancienne guérilla des FARC ont tué quatre jeunes autochtones en Amazonie.

Le conflit entre guérillas de gauche, paramilitaires de droite, trafiquants de drogue et forces de sécurité de l’État dure depuis plus de cinquante ans en Colombie.

Le conflit entre guérillas de gauche, paramilitaires de droite, trafiquants de drogue et forces de sécurité de l’État dure depuis plus de cinquante ans en Colombie.

AFP

Quatre mineurs autochtones ont été tués en Amazonie par des dissidents de l’ancienne guérilla des FARC, a annoncé dimanche le bureau du Défenseur du peuple, entité publique de protection des droits. Ces mineurs avaient été enrôlés par la faction de rebelles qui s’était retirée du pacte de paix ayant désarmé les FARC en 2017, selon un rapport des communautés indigènes de la région.

Le bureau du Défenseur du peuple a affirmé dans un communiqué que les «quatre enfants et adolescents, membres de la communauté autochtone Murui» ont été exécutés à la frontière entre les départements de Caqueta et de l’Amazonas (sud) «après avoir fait défection» à une faction dissidente de la guérilla des FARC -- le front «Carolina Ramirez» qui a adhéré à un cessez-le-feu bilatéral proposé par le gouvernement le 1er janvier.

Un cessez-le-feu de six mois refusé

Le président de gauche, Gustavo Petro, avait annoncé le 31 décembre avoir conclu un cessez-le-feu de six mois avec les cinq principaux groupes armés et gangs de narcotrafiquants opérant dans le pays, dont l’ELN et les FARC qui ont rejeté cette version quelques jours plus tard et refusé la trêve. L’âge des mineurs assassinés n’a pas été précisé. Jusqu’à présent, seul le nom de l’un d’entre eux est connu: Luis Alberto Matias Capera, recruté fin mars dans un village du département voisin de Putumayo et abattu le 17 mai avec les trois autres mineurs.

«Recruter et assassiner des enfants et des adolescents issus de communautés autochtones n’est pas un geste de bonne volonté pour parvenir à la paix. En plus d’être des violations évidentes des droits humains», a déclaré le Bureau du Médiateur. Le président Petro a de son côté qualifié ces meurtres de «crime odieux, de camouflet pour la paix» et dit avoir prévu «des mesures en réponse à ces événements».

En un demi-siècle, le conflit interne en Colombie entre guérillas de gauche, paramilitaires de droite, trafiquants de drogue et forces de sécurité de l’État a fait plus de neuf millions de victimes (morts, disparus et déplacés).

(AFP)

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