Amérique latineUne mission de l’OEA au Pérou pour évaluer la crise politique
Des membres de l’Organisation des États américains sont arrivés dimanche pour évaluer la crise politique au Pérou, où le président Castillo fait l’objet d’une enquête pour corruption.
La mission, approuvée en octobre par le Conseil permanent de l’OEA, a été envoyée à la demande du président de gauche. «Nous allons tous nous rencontrer», a déclaré à la presse le Paraguayen Eladio Loizaga, représentant du secrétariat général de l’OEA.
Le groupe de haut niveau qui restera sur place jusqu’à mercredi doit se réunir à partir de lundi avec des représentants des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire et des organisations civiles.
«Nous allons écouter le gouvernement et l’opposition, nous allons écouter les représentants religieux, syndicaux, patronaux, professionnels et de la société civile», a déclaré Eladio Loizaga samedi dans un message vidéo sur le compte Twitter de l’organisation.
«Castillo dehors»
Dimanche dans la journée, des dizaines d’opposants au président Pedro Castillo ont été dispersés à coups de gaz lacrymogène par la police après avoir tenté de se frayer un chemin jusqu’au palais du gouvernement, après avoir marché dans les rues de Lima. Les opposants brandissaient des affiches sur lesquelles on pouvait lire «Castillo dehors».
Outre Eladio Loizaga, la mission de l’OEA est composée des ministres des Affaires étrangères de l’Argentine, de l’Équateur, du Guatemala, du Paraguay, du Costa Rica, et du Bélize ainsi que de la vice-ministre colombienne des Affaires multilatérales.
Pedro Castillo, au pouvoir depuis juillet 2021, a déjà fait face à deux tentatives de suspension au parlement -- dominé par la droite -- et fait l’objet de six enquêtes pour corruption présumée, dont sont également accusés sa famille et son entourage politique. Il bénéficie pour l’heure d’une immunité jusqu’à la fin de son mandat en juillet 2026 mais il peut faire l’objet d’enquêtes.
Pedro Castillo nie toutes les accusations contre sa famille et lui, affirmant être victime d’une campagne pour le chasser du pouvoir.