InventifLes plus beaux fruits de la Foire du Valais sont… jurassiens!
Un taxidermiste et sculpteur jurassien présente à Martigny un mobilier urbain en béton, avec des queues en bronze.
- par
- Vincent Donzé
Un abricot valaisan de 110 centimètres? Habitué de la Foire du Valais, le taxidermiste jurassien Christian Schneiter a de la suite dans les idées. Cette année, il a installé à Martigny des fruits réalisés en béton, avec des queues en bronze. Du 1er au 10 octobre, on pourra s’asseoir sur une banane ou dans la morsure d’une pomme, d’une poire, d’une pêche et d’un abricot.
Au fil du temps, le taxidermiste s’est fait sculpteur. Jugeant le béton trop terne, Christian Schneiter a fait appel à un peintre en bâtiment pour rendre ses œuvres appétissantes. L’artisan a posé quatre couches d’une peinture à deux composants conçue pour les sols.
Réalisés dans une cimenterie avec le savoir-faire d’un entrepreneur, ses fruits croqués pèsent deux tonnes ou plus. «Ces sculptures sont des produits locaux réalisés par des gens du coin, prêts à être exportés», a déclaré le sculpteur au «Quotidien Jurassien»,
Des bronzes
Auparavant, Christian Schneiter a placé des bronzes le long des routes et dans les villes, surtout en Valais: un chamois à Trient, un bouquetin à Sembrancher, un gypaète barbu à Anzère… Le taxidermiste est aussi connu pour avoir naturalisé la célèbre vache «Souris», trois fois reine valaisanne, ainsi que le loup placé dans le bureau de l’ancien conseiller d’État Jean-René Fournier (PDC/VS).
Il y a dix ans, dans l’atelier d’un sculpteur belge, Christian Schneiter avait reproduit les plus grands animaux terrestres en polyester. Un éléphant de 250 kilos valait 40 000 francs, une girafe, 22 000 francs et une tortue 4000 francs. «J’ai même déjà vendu une girafe à une entreprise valaisanne et un hippopotame à un zoo genevois», disait alors Christian Schneiter, qui a naturalisé 2500 animaux dans son «Arche de Noé» de Vicques (JU).