LittératureLe prix Médicis pour Emmanuelle Bayamack-Tam
Mardi, l’auteure française Emmanuelle Bayamack-Tam a été récompensée par le prix Médicis avec son roman «La Treizième Heure».
Emmanuelle Bayamack-Tam a remporté mardi le prix Médicis du roman français avec «La Treizième Heure» (éditions POL). La lauréate, professeure de français de 56 ans, écrit du point de vue d’une adolescente, Farah, et de sa famille, investie dans une église fondée par le père, qui se retrouve autour de lectures de poésie.
«Je suis ravie. J’ai l’impression de m’inscrire dans une lignée», a déclaré la lauréate à la presse, citant d’anciens lauréats comme Georges Perec, Mathieu Lindon ou Marie Darrieussecq. «C’est un roman certes, mais aussi un hommage à la poésie. (…) Je ne peux que redire ma fierté d’avoir ce très beau prix», a affirmé la romancière.
«C’est une histoire humaine»
Le prix Médicis du roman étranger est allé à Andreï Kourkov pour «Les Abeilles grises» (éditions Liana Levi), roman sur l’absurdité du conflit déclenché par des séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine en 2014. «Le fait qu’un livre qui raconte la situation en Ukraine ait été récompensé, cela signifie qu’il y aura plus de lecteurs pour ce livre», a déclaré à l’AFPTV l’auteur ukrainien de langue russe.
«L’Ukraine reste un thème très important pour le monde (…) C’est une histoire humaine, sur les gens qui habitent dans la guerre. Ce n’est pas sur les combattants, mais je pense que le livre explique beaucoup sur la situation d’aujourd’hui en Ukraine», a poursuivi l’auteur, convaincu que «plus de gens vont s’intéresser à ce qui s'(y) passe».
Divers prix remis
Le prix Médicis de l’essai a été remis à Georges Didi-Huberman pour «Le Témoin jusqu’au bout» (éditions de Minuit). «Ce petit livre qui a été élu – je vous en remercie tellement -, c’est un petit volume sur un cas qui le méritait», a expliqué le philosophe. Il consacre cet ouvrage à Victor Klemperer, «un grand philologue qui a choisi de rester à Dresde» sous le nazisme pour étudier les mutations de la langue allemande dans un régime totalitaire.
Mardi également, dans le même restaurant à Paris, le prix Jean Giono a été remis à Sandrine Collette pour «On était des loups» (éditions JCLattès). Le roman raconte la vie d’un homme isolé dans la montagne avec son fils de cinq ans.
Lundi soir, le prix Castel a été attribué à Catherine Millet pour «Commencements» (éditions Flammarion). L’autrice de «La Vie sexuelle de Catherine M.» y raconte ses débuts dans le monde de l’art contemporain. Un dernier grand prix littéraire d’automne reste à remettre, l’Interallié mercredi.