Plus de 150 sans-abris évacués d’un gymnase à Lyon

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Mal-logement en FrancePlus de 150 sans-abris évacués d’un gymnase à Lyon

Plus de 150 sans-abri, principalement des femmes et des enfants, ont occupé vendredi soir un gymnase à Lyon pour dénoncer le manque d’hébergement d’urgence, avant d’être évacués par les forces de l’ordre.

Des familles occupent un centre culturelde Villeurbanne, dans le centre de la France, le 9 novembre 2023 (photo d’illustration).

Des familles occupent un centre culturelde Villeurbanne, dans le centre de la France, le 9 novembre 2023 (photo d’illustration).

AFP

Environ 170 personnes, dont «près de la moitié sont des enfants», se sont installées en fin de journée dans un gymnase municipal dans l’idée d’y rester le temps que les autorités trouvent des solutions pour les héberger, a expliqué une porte-parole du collectif Solidarité entre Femmes à la rue.

«On a passé l’hiver dehors et ça fait une semaine qu’on dort sous la pluie. On n’en peut plus», a expliqué le collectif dans un communiqué. «On sait que le gymnase c’est pas durable, on sait que ça empêche des activités, mais on a besoin d’hébergement», a-t-il ajouté.

«À la demande de la mairie», des policiers municipaux et nationaux ont immédiatement été dépêchés sur place pour «demander» à ces quelque 150 personnes «de quitter les lieux», a indiqué pour sa part la préfecture. Peu après 23 h 00 (vendredi), l’évacuation était terminée, a-t-elle ajouté.

«Pas de place»

Avant d’occuper le gymnase, le groupe avait manifesté devant le siège de la Métropole de Lyon pour demander «des actions concrètes» «face au manque d’hébergements et de logements».

«Moi, ça fait quatre mois que je suis dehors. On dort à (la gare de) Perrache, par-ci par-là. Parfois on nous vole nos habits là où on dort», a confié à l’AFP Jeanne, 46 ans, présente dans l’assemblée.

«J’ai une assistante sociale à la métropole, une assistante sociale à la ville, une assistante sociale avec le collège de mon fils, et je suis dans deux associations. Mais c’est toujours la même réponse, ’ici il y a beaucoup de monde et il y a pas de place’", a ajouté sous couvert d’anonymat une mère de 39 ans, accompagnée de ses deux enfants de 12 ans et 15 ans.

(ATS)

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