Enquête sur l’assaut du CapitoleL’ex-chef de cabinet de Trump refuse finalement de coopérer
Après avoir initialement accepté de témoigner devant la commission chargée de faire la lumière sur les émeutes du 6 janvier, Mark Meadows a fait machine arrière mardi.
L’ancien chef de cabinet de Donald Trump, Mark Meadows, s’expose à des poursuites en refusant de coopérer avec la commission parlementaire censée faire la lumière sur l’assaut du Capitole, ont averti mardi plusieurs élus américains.
Mark Meadows était censé être le premier des proches de Donald Trump à accepter de témoigner devant cette commission dite du «6 janvier», date à laquelle des milliers de partisans de l’ancien président ont envahi le siège du Congrès américain.
Mais l’ancien «chief of staff» de Donald Trump, le plus proche conseiller du président, a finalement «informé la commission qu’il ne comptait pas coopérer davantage avec l’enquête», et ce en dépit d’une injonction à comparaître, ont déploré mardi les deux élus à sa tête, le démocrate Bennie Thompson et la républicaine Liz Cheney.
S’il ne se ravise pas d’ici mercredi, la commission n’aura «d’autre choix» que de recommander des poursuites contre Mark Meadows, ont-ils averti dans un communiqué.
Un autre allié de Donald Trump, le sulfureux Steve Bannon, a déjà été inculpé pour ce même motif et encourt une peine de prison. Son procès débutera le 18 juillet.
L’avocat de Mark Meadows a justifié cette volte-face par les craintes que son droit à garder certaines informations secrètes ne soit pas respecté.
D’ordinaire très discret, Mark Meadows est sorti de l’ombre la semaine dernière en annonçant la sortie prochaine d’un livre sur les derniers mois du milliardaire républicain à la Maison-Blanche.
Les responsables de la commission ont d’ailleurs regretté que cet homme de 62 ans refuse de témoigner «malgré le fait qu’il fournit des détails sur l’attaque du 6 janvier, y compris des conversations avec le président Trump dans le livre dont il fait actuellement la promotion».
La commission, qui enquête sur le rôle de l’ancien président et ses conseillers dans cette attaque multiplie les assignations à comparaître dans l’entourage de Donald Trump. Mais l’ancien locataire de la Maison-Blanche, qui qualifie la commission de «hautement partiale», a ordonné à son entourage de serrer les rangs, injonction à laquelle Mark Meadows semble en partie s’être plié.
Les partisans de l’ex-président américain s’évertuent à minimiser ces événements, qualifiant l’enquête parlementaire du 6 janvier de «chasse aux sorcières», une des expressions préférées de Donald Trump.