Hockey sur glaceFischer: «Cette défaite fait mal, mais je suis fier de mes gars»
L’équipe de Suisse visait au moins la demi-finale au Mondial en Finlande. La voici éliminée en quarts après une défaite 0-3 contre les États-Unis. Le sélectionneur Patrick Fischer tire malgré tout beaucoup de positif de ce tournoi.
- par
- Cyrill Pasche Helsinki
Après un parcours presque parfait lors du tour qualificatif, les Suisses ont calé au pire moment. «Nous le savions. Il s’agissait d’un match où seule la victoire compte pour continuer l’aventure», a expliqué Patrick Fischer dans les couloirs du Helsinki Ice Hall, jeudi soir après l’élimination de son équipe, battue 3-0 par les États-Unis. «Là, sur le moment, cela me fait mal au cœur pour les joueurs et le staff de l’équipe. Nous avons effectué un travail considérable au cours des six dernières semaines (ndlr: y compris la longue phase préparation au Mondial). Nous avons été solidaires. Nous nous sommes battus et nous avons fait du bon boulot ensemble. Cette défaite fait mal, mais je suis fier de mes gars.»
L’offensive comme satisfaction
Contre des Américains diminués (seulement cinq défenseurs valides) et alors que la qualification pour le dernier carré – l’objectif minimal annoncé – était en jeu, les internationaux helvétiques ont laissé passer une occasion en or d’atteindre leur but, soit de se hisser en demi-finale. «Au début, nous avons peiné à mettre des pucks sur le but adverse, a reconnu Fischer. La sortie sur blessure d’Enzo Corvi (au premier tiers) nous a aussi fait beaucoup de mal, notamment sur le power-play. Les deux buts (dont un autogoal) ont ensuite donné du momentum aux Américains.»
La meilleure attaque de la phase de groupe (34 buts en sept matches) s’est essoufflée au pire moment. «Offensivement, nous avons malgré tout réalisé de grandes performances durant ce tournoi, a rappelé le sélectionneur. Et c’est surtout cela qui me rend fier. Par le passé, jamais nous n’aurions imaginé que la Suisse serait capable de gagner ses matches au Mondial en misant sur son offensive. Durant ce tournoi, nous avons réussi à le faire.»
Continuer sur cette voie
Reste que, comme aux Jeux olympiques au mois de février, l’équipe de Patrick Fischer n’a pas atteint ses objectifs, soit les demi-finales d’un grand tournoi. «Gagner, c’est dur, a relativisé le Zougois. Nous sommes encore dans un processus pour y arriver. Évidemment, c’est dur de quitter de nouveau un tournoi aussi tôt. Et oui, bien sûr que nous n’avons pas atteint nos objectifs. Mais il ne nous reste qu’à continuer à travailler jusqu’à ce que nous atteignions nos buts. C’est la vie des athlètes, voilà tout. Dans le sport, on ne peut pas acheter une victoire. Je tire malgré tout beaucoup de positif de ce tournoi. Nous avons passé de bons moments ensemble. Nous avons été solidaires, nous nous sommes battus les uns pour les autres. Nous allons continuer…»