Hockey sur glace: Commentaire: le HC Sierre a payé cher son immobilisme

Les ambitions du HC Sierre en 2023-2024 étaient claires: terminer l'exercice régulier dans le top 4 et se qualifier pour le dernier carré des play-off de Swiss League. Les joueurs sont finalement partis en vacances dimanche soir après l’élimination lors de l’acte VI des quarts de finale contre les GCK Lions. Cette saison constitue le plus gros échec du club valaisan depuis son retour dans cette catégorie de jeu en 2019.

Dès le mois d’octobre, les premiers signaux d’un championnat potentiellement décevant sont apparus. À savoir un entraîneur, Yves Sarault, dont le discours ne passait plus auprès d’une partie du vestiaire et une défense bien trop friable.

Malgré une éclaircie entre le 23 novembre et le 23 décembre (8 victoires en 11 matches), ces deux problèmes ont continué à prétériter le HC Sierre. La commission sportive du club a tranché le 10 janvier en retirant le poste d’entraîneur à Yves Sarault pour le remplacer par Mario Pouliot. Cette décision est intervenue bien trop tard, les dirigeants l’ont eux-mêmes admis.

Si réaction, certes tardive, il y a eu concernant la fonction de coach, on ne peut pas en dire autant sur le deuxième élément qui a gangrené la saison des «Rouges et Jaunes». Les largesses défensives ne sont pas nouvelles. En 2022-2023 déjà, l’arrière-garde était la troisième plus mauvaise du pays avec 159 buts concédés en 45 parties. Pourtant, aucun nouveau joueur n’est arrivé à l’intersaison dans ce secteur.

Les déboires se sont, en toute logique, poursuivis en 2023-2024. Et là encore, alors que des opportunités existaient, rien n’a changé. Il a fallu attendre le 1er février, et l’arrivée de Philip Ahlström en provenance des Bellinzona Rockets, pour voir un renfort débarquer. Dimanche, un attaquant de métier (Roman Karaffa) était aligné sur la première paire défensive du HC Sierre. Preuve que ce compartiment du jeu avait des carences, tant en termes de quantité que de qualité.

D’autres éléments, comme le manque de profondeur en attaque ou la surutilisation des leaders, peuvent expliquer la sortie prématurée des Valaisans. Mais c’est surtout en raison de son attentisme que Sierre n’a pas été capable de réaliser ses objectifs.

Cette saison ratée doit maintenant servir d’exemple à ne plus suivre pour le futur. Sous peine que le fidèle public de Graben, qui a montré de nombreux signes de frustration tout au long de l’année, finisse par se lasser.