Course à piedSierre-Zinal: une journée pour briller
La 48e édition de Sierre-Zinal a débuté ce mercredi 4 août au petit matin. Les coureurs ont un mois pour s’élancer mais les favoris se donnent rendez-vous samedi.
- par
- Rebecca Garcia
La mythique course Sierre-Zinal est officiellement lancée. C’est au petit matin que les premiers participants et leurs proches se sont donné rendez-vous au début du parcours pour un café. «Nous avons terminé notre longue préparation», souffle Vincent Theytaz, directeur de la course. Cette édition a dû broder autour du Covid-19 et des restrictions qui l’accompagnent. «Nous sommes comme le Covid-19, nous avons des variants», ironise-t-il avant d’ajouter: «nous ne savions pas encore si nous pouvions organiser la course sur un jour en décembre». Les participants ont finalement un mois pour s’élancer sur le parcours.
Samedi 7 août sera un jour particulièrement intéressant, puisque c’est à ce moment-là que les favoris vont s’élancer. Maude Mathys et Kilian Jornet sont les sportifs à battre, respectivement chez les femmes et les hommes. Tous deux détiennent depuis 2019 le record de leur catégorie. L’Espagnol a bouclé les 31 kilomètres en 2 h 25’’35 tandis que la Vaudoise l’a terminé en 2 h 49’’20.
Leurs adversaires sont déterminés. Rémi Bonnet estime qu’il s’agit de la «course de la saison» en Suisse. Le Fribourgeois avait talonné Kilian Jornet jusqu’aux quatre derniers kilomètres, avant de ne plus pouvoir le suivre. Cette année, il vise à aller encore plus vite.
Le parcours mythique demeure le même que durant les précédentes éditions. 31 kilomètres à parcourir pour environ 2200 mètres d’élévation. La course valaisanne enregistre 5600 inscrits pour 2021. «Cela n’est pas parti en trois minutes comme l’an dernier. Les personnes avaient de la peine à se projeter», note encore le directeur.
Ça ou rien?
Une pointe de déception est perceptible chez l’organisateur. Sierre-Zinal n’aura pas de cantine pour rassembler coureurs et supporters à la fin de la course. Le fait de lancer les départs sur une plus longue période diminue la motivation de certains, qui regrettent de se retrouver seuls au milieu du parcours. Pour d’autres cependant, cette nouvelle flexibilité est un avantage. «L’an dernier, j’ai vu des personnes contentes de pouvoir vite mettre la veste dans la voiture ou de pouvoir partir un peu plus tard», constate Vincent Theytaz.
«Pour les élites, cela ne change pas grand-chose», glisse Rémi Bonnet. Il prévoit deux ravitaillements et sait que les personnes ont le droit de l’encourager depuis le bord du parcours. Pour le reste des participants, il y a toutefois des efforts fournis. «Nous n’avons pas envie de proposer une super course pour les élites, au détriment de ceux qui seraient les viennent-ensuite», avertit le directeur de course. C’est pourquoi les bénévoles seront présents dans les postes de ravitaillement durant tout le mois. «C’est un travail énorme», poursuit Vincent Theytaz.
Il dresse un bilan intermédiaire, au moment de lancer la course. «Le plus dur à gérer, ce sont les changements de restrictions. On ne peut pas prévoir un format et tout changer au pied levé la semaine précédant la course». Satisfait du modèle proposé au vu des circonstances, il espère toutefois que sa course retrouvera sa forme classique pour la 49e édition.