Football: «Servette était de très loin la meilleure équipe»

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Football«Servette était de très loin la meilleure équipe»

Bo Henriksen, l’entraîneur de ce Zurich étrillé 4-0, rend hommage aux Grenat. À l’extérieur de la salle de conférences, du grabuge avec les supporters zurichois.

Daniel Visentini
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Daniel Visentini
Hussayn Touati (au centre), qui vient de prolonger son contrat avec Servette, jubile après avoir inscrit le 4-0 face à Zurich.

Hussayn Touati (au centre), qui vient de prolonger son contrat avec Servette, jubile après avoir inscrit le 4-0 face à Zurich.

Bastien Gallay

C’est pendant la conférence de presse, après le match, que des bruits sourds ont résonné. Bo Henriksen rendait hommage à la performance de Servette, vainqueur 4-0, sans s’attarder sur l’insigne faiblesse de son FC Zurich, quand toutes les portes ont été fermées d’autorité. Dehors, derrière la tribune principale, des supporters zurichois balançaient tout ce qu’ils trouvaient, bouteilles et autres.

Ces «supporters» étaient sur le quai derrière l’enceinte, où les attendait leur train spécial. Qui ne partait pas. Plusieurs d’entre eux n’avaient pas pu rentrer à temps dans le stade avant le coup d’envoi, ratant le début du match et le but le plus rapide de la saison, le 1-0 de Bedia après 36 secondes. En raison de mesures policières ou de fouilles? Les ultras du FCZ qui étaient à l’intérieur étaient muets en attendant d’être au complet. Ceux du Servette aussi par solidarité.

Après le match, la situation a donc un peu dégénéré. Pas mal de gaz lacrymogènes en réponse aux divers jets. Et tout le monde qui était prié de rester à l’intérieur, sans pouvoir sortir. Les joueurs du FC Zurich ont dû attendre patiemment en zone mixte, assis par terre, que la situation se décante, avec le départ du train des supporters zurichois.

Objectif 2e place

En attendant, avant ça, Bo Henriksen reconnaissait l’évidence: un Servette largement supérieur à un Zurich transparent (Kryeziu si lourd, Conde qui fait un assist à Bedia, Mathew perdu, Guerrero transparent, Hodza dépassé). Cela a fait les affaires des Grenat.

Mais cela n’enlève rien à leur mérite et Alain Geiger le résumait. «Après la fessée de Berne (6-1), il y avait une équipe soudée, combative, solide, qui s’est offert beaucoup d’occasions, qui avait de l’envie, relevait l’entraîneur. Cette victoire va nous donner beaucoup de confiance.»

L’objectif est de s’offrir une place européenne. En visant la deuxième place du classement par exemple. Servette l’a reprise à Lucerne, qui reçoit Winterthour ce jeudi soir et est talonné par Lugano, vainqueur 2-1 à Saint-Gall mercredi. «Je sens l’équipe dans les bonnes dispositions pour décrocher cette place européenne, assure Geiger. À Berne, nous n’avions pas Clichy et Stevanovic. Ils sont les deux patrons. Clichy, en six, cela apporte de la clairvoyance et de l’expérience au milieu, pour organiser les choses au mieux.»

Davantage dans le 4-2-3-1 de ce mercredi soir que lors du 0-0 face à Lugano, il y a dix jours, quand Clichy jouait en No 6 aussi mais dans un 4-4-2 en losange. Servette a retrouvé des couleurs d’un coup, un peu aidé par ce si faible Zurich. De quoi se lancer pour un vrai sprint final.

«On a un programme qui me va», dit Geiger. Cela commence par la venue samedi (20h30) d’un Saint-Gall en perdition depuis un moment déjà. Les Brodeurs n’ont plus gagné depuis huit matches, alignant trois nuls et cinq défaites, dont les trois derniers matches. Servette devra faire attention à la bête blessée.

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