La justice britannique écourte une grève des infirmières

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Royaume-UniLa justice écourte une grève des infirmières

La Haute Cour de Londres a jugé illégal le débrayage prévu le 2 mai prochain par les infirmières britanniques.

La secrétaire générale du syndicat Royal College of Nursing (RCN) Pat Cullen (au centre), lors d’un piquet de grève en janvier dernier.

La secrétaire générale du syndicat Royal College of Nursing (RCN) Pat Cullen (au centre), lors d’un piquet de grève en janvier dernier.

AFP

Les infirmières britanniques vont devoir écourter leur prochaine grève après que la Haute Cour de Londres, saisie par le ministère de la Santé, a déclaré jeudi illégal leur débrayage prévu le 2 mai. Engagé depuis décembre dans un mouvement social inédit depuis sa création il y a plus d’un siècle, le Royal College of Nursing (RCN), principal syndicat dans la profession, a annoncé récemment une nouvelle grève de 48 heures, à partir du 30 avril à 20h00, pour des augmentations de salaire.

Décidée après le rejet des dernières propositions du gouvernement – 5% d’augmentation et un versement unique exceptionnel d’au moins 1250 livres (1425 euros) – cette nouvelle grève ne doit, pour la première fois, pas épargner les services d’urgence et les unités de soins intensifs ou de cancérologie. Mais la Haute Cour, saisie lundi par le ministre de la Santé Steve Barclay, a conclu que la période de six mois pendant laquelle le RCN peut organiser des grèves, à la suite du vote des membres du syndicat l’année dernière, expire le 1er mai à minuit, rendant illégale la grève le 2 mai.

Un nouveau vote

La secrétaire générale du RCN Pat Cullen a confirmé que les infirmières ne feraient pas grève le 2 mai mais débrayeraient le 30 avril au soir et le 1er mai, comme prévu. «Après ce week-end, nous allons organiser un nouveau vote pour une grève de six mois supplémentaires», a-t-elle annoncé. «Le gouvernement souhaite continuer à travailler de manière constructive avec le Royal College of Nursing», a déclaré pour sa part Steve Barclay après la décision judiciaire. «Nous leur demandons maintenant de faire ce qu’il faut pour les patients», a-t-il ajouté, en appelant le syndicat à épargner les services d’urgence et les unités de soins intensifs et de cancérologie.

L’inflation, qui dépasse les 10% au Royaume-Uni, a entraîné une cascade de mouvements sociaux depuis plusieurs mois pour demander des augmentations de salaires, aussi bien dans les services publics que dans le secteur privé. Des cheminots ont annoncé jeudi de nouvelles journées de grève. Des dizaines de milliers d’enseignants ont également débrayé en Angleterre jeudi.

(AFP)

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