Soudan: Plusieurs pays évacuent leurs ressortissants en plein chaos

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SoudanPlusieurs pays évacuent leurs ressortissants en plein chaos

Londres, Washington, Paris, ou encore Rome ont débuté des opérations dimanche afin de sortir leurs citoyens et personnel diplomatique du Soudan.

Des convois de dizaines de véhicules blancs de l’ONU sortaient dimanche de Khartoum.

Des convois de dizaines de véhicules blancs de l’ONU sortaient dimanche de Khartoum.

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La France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et d’autres pays ont commencé dimanche à évacuer leurs ressortissants ou leur personnel diplomatique du Soudan, où les combats meurtriers entre armée et paramilitaires font rage depuis plus d’une semaine.

«Opération d’évacuation rapide»

Selon des images vidéo recueillies par l’AFP, des convois de dizaines de véhicules blancs de l’ONU sortaient dimanche de Khartoum, tout comme de nombreux cars, et se dirigeaient vers Port-Soudan, dans l’est du pays. Il n’était pas possible dans l’immédiat de savoir qui se trouvait à bord. Des tirs et des explosions ont encore secoué dimanche la capitale et ses banlieues, survolées par des avions de combat, selon des témoins.

Le pape François a appelé au «dialogue» face à la «grave» situation dans le pays, où, depuis le 15 avril, les deux généraux au pouvoir depuis leur putsch de 2021 se sont lancés dans une guerre sans merci. Les violences, principalement à Khartoum et au Darfour, dans l’ouest, ont fait selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) plus de 420 morts et 3700 blessés. Elles ont déplacé des dizaines de milliers de personnes vers d’autres Etats du Soudan, ou vers le Tchad et l’Egypte, tandis que plusieurs pays se mobilisent pour évacuer leurs ressortissants.

La France a annoncé dimanche avoir commencé une «opération d’évacuation rapide» de ses ressortissants et de son personnel diplomatique. Des Européens et des personnes venant de «pays partenaires alliés» sont également pris en charge.

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«Escalade de la violence»

Le président américain Joe Biden avait annoncé plus tôt que l’armée avait «mené une opération pour extraire le personnel du gouvernement américain de Khartoum». Un «peu moins d’une centaine» de personnes ont été évacuées lors d’une opération héliportée, a précisé un haut responsable du département d’Etat, John Bass. Mais pas les autres ressortissants américains, qui seraient plusieurs centaines au Soudan, dont l’évacuation n’est pas prévue «pour le moment».

Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a lui aussi annoncé l’évacuation des membres du personnel diplomatique du Royaume-Uni et de leurs familles. «Les forces armées britanniques ont procédé à une évacuation complexe et rapide dans un contexte d’escalade de la violence et de menaces à l’encontre du personnel de l’ambassade», a tweeté Rishi Sunak.

«Ne laissez pas les Soudanais derrière sans protection»

L’Italie a indiqué qu’elle allait tenter d’évacuer dimanche ses ressortissants, ainsi que des ressortissants suisses. La Turquie et d’autres pays ont fait des annonces similaires.

Pour le chercheur Hamid Khalafallah, «réclamer des couloirs sécurisés pour évacuer les ressortissants étrangers sans réclamer en même temps la fin de la guerre serait terrible». «Les acteurs internationaux auront moins de poids quand ils auront quitté le pays: faites ce que vous pouvez pour partir en toute sécurité mais ne laissez pas les Soudanais derrière sans protection», plaide ce spécialiste du Soudan. A Khartoum, les cinq millions d’habitants craignent un regain de violence après le départ des étrangers, dans leur ville privée d’eau courante et d’électricité, avec des réseaux téléphonique et internet souvent défaillants. Les raids aériens de l’armée et les tirs de canon des paramilitaires ont déjà détruit ou obligé à fermer «72% des hôpitaux» dans les zones de combat, selon le syndicat des médecins.

(AFP)

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