Ski alpin: Du super-G plutôt que de la descente, et ça change tout

Publié

Ski alpinDu super-G plutôt que de la descente, et ça change tout

Les entraînements de descente prévus dans la station autrichienne de St. Anton ont été annulés. Conséquences: les skieuses se contenteront de deux super-G. De quoi faire des déçues.

Rebecca Garcia
par
Rebecca Garcia
Corinne Suter a décroché quatre podiums en huit courses de Coupe du monde cette saison.

Corinne Suter a décroché quatre podiums en huit courses de Coupe du monde cette saison.

AFP

L’année ne sourit décidément pas aux descendeuses. Onze épreuves étaient initialement prévues, mais le calendrier de Coupe du monde n’en compte plus que huit après l’annulation de Zermatt/Cervinia début novembre et de celle du week-end, à St. Anton (AUT).

Ou plutôt, la descente passe à la trappe au profit d’un super-G en raison des conditions météorologiques qui ont empêché la tenue des entraînements obligatoires.

La Fédération internationale de ski (FIS) essaie généralement de trouver un nouveau créneau pour les courses annulées. Celles rayées de la station autrichiennes se sont déjà rajoutées au programme de Cortina d’Ampezzo. Une piste plausible.

L’entraînement prévu jeudi n’a pas pu se dérouler, tout comme celui de vendredi.

L’entraînement prévu jeudi n’a pas pu se dérouler, tout comme celui de vendredi.

DR

Toujours est-il qu’après le faux départ en Suisse, les descendeuses se sont affrontées à Lake Louise, à St-Moritz… et c’est tout. «La période autour de Noël est souvent longue, mais ensuite nous avons cinq courses en deux semaines. C’est assez comprimé», a expliqué la Bernoise Joana Hählen, qui se réjouit toujours de chausser ses skis de descente. Elle devra encore patienter.

Au bilan comptable, Corinne Suter pointe à 162 points de l’impressionnante Sofia Goggia - qui en compte 380. La Schwytzoise n’a que quatre courses (potentiellement cinq) pour repasser devant sa rivale: devant le public italien de Cortina d’Ampezzo, sous les yeux de ses spectateurs à Crans-Montana, sur la neige norvégienne de Kvitfjell et lors des finales à Soldeu (Andorre).

La diminution du nombre d’épreuves dans la discipline a aussi des conséquences pour les spécialistes en la matière. Noémie Kolly, par exemple, revient d’une blessure qui l’a tenue éloignée de ses skis durant plusieurs semaines. «Le super-G cette année, ça va être compliqué car il y a peu de places», nous expliquait la Fribourgeoise dans son hôtel autrichien.

Preuve en est: elle ne figure pas dans la liste de départ de la course de samedi. La descente lui laisse par contre une ouverture un peu plus grande pour revenir sur le devant de la scène.

Un changement qui a du bon

Le point positif à tirer pour Corinne Suter? Elle avait beau avoir terminé à la sixième place d’une descente remportée par Sofia Goggia, elle était montée sur le podium en super-G le lendemain. L’Italienne, elle, était sortie de piste et n’avait donc obtenu aucun point.

Autre donnée qui donne envie d’y croire: Corinne Suter a gagné une des huit courses disputées cette saison. Un super-G, à Lake Louise, début décembre. D’ailleurs, la championne olympique de descente a encore un beaucoup à jouer dans le globe de cette autre discipline de vitesse, puisqu’elle figure à la deuxième place du classement après deux courses.

Devant elle, encore une Italienne. Mais Elena Curtoni ne compte que quatre points d’avance dans une hiérarchie qui peut changer très rapidement.

Si la météo le permet, le super-G devrait voir Cornelia Hütter s’élancer en premier. Corinne Suter et Lara Gut-Behrami se suivraient.

Si la météo le permet, le super-G devrait voir Cornelia Hütter s’élancer en premier. Corinne Suter et Lara Gut-Behrami se suivraient.

FIS

Ton opinion