Rentrée scolairePriorité à la santé des élèves et des enseignants exigée
À l’occasion de la rentrée des classes, les enseignants du pays demandent aux autorités de donner la priorité à la protection de la santé de tous ceux qui travaillent en milieu scolaire. Ils réclament notamment des appareils pour mesurer le CO₂ en classe.
C’est la rentrée des classes dans de nombreux cantons en Suisse. L’occasion pour le «Dachverband Lehrerinnen und Lehrer Schweiz (LCH)» et le «Syndicat des Enseignant∙es Romand∙es (SER) de faire le point sur l’année scolaire écoulée et des ajustements nécessaires pour entamer au mieux celle qui vient alors que la pandémie de Covid n’est toujours pas terminée. Pour les deux organisations faîtières d’enseignants, la priorité́ doit être donnée à la protection de la santé́ de toutes les personnes qui travaillent dans les écoles. Elles lancent un appel en ce sens aux autorités.
Pour y parvenir, il ne suffit pas d’ouvrir les fenêtres, soulignent le SER et le LCH. Les deux organisations réclament en effet que toutes les classes du pays soient équipées d’appareils de mesure du CO2 simples et bon marché avant la fin de l’année. A noter que des experts appellent aussi à la généralisation d’installation de purification d’air dans les classes comme l’Allemagne le fait déjà.
En outre, selon elles, il faut former des responsables de la protection de la santé́ pour les écoles et créer rapidement des postes correspondants dans les établissements scolaires. «Ces experts doivent être formés pour remédier avec des propositions constructives aux déficiences en termes de qualité de l’air et de la lumière, d’isolation acoustique ou d’ergonomie, par exemple», insistent-elles.
Conserver les profs à tout prix
Il faut aussi rendre le métier d’enseignant plus attractif. Selon les deux faîtières, la crise a stressé et fatigué les profs et il est judicieux de porter plus d’attention à leur santé psychique. Cette considération, en plus de salaires et des horaires équitables – sans oublier une formation initiale et continue, contribuera à améliorer l’attractivité de la profession, estiment-elles.
Une mesure urgente pour conserver les enseignants dans le métier «compte tenu de la précarité liée à la pénurie», écrivent-elles. Ainsi l’été dernier déjà, un tiers des directeurs d’école ont dû pourvoir des postes vacants avec des personnes peu ou pas qualifiées, relèvent-elles. Le LCH et le SER insistent en outre pour que les autorités évitent à tour prix la fermeture des écoles et la mise en quarantaine des enseignants.
Maintenir les camps et les excursions
Les deux organisations reviennent également sur l’année scolaire écoulée où les élèves ont subi la suppression de nombre d’activités telles que les excursions, les camps ou les visites de musée. Des expériences pourtant indispensables à leur développement, soulignent-elles. Elles demandent dès lors que les quatre initiatives parlementaires actuellement pendantes sur le sujet au niveau des Chambres fédérales soient acceptées. Ces initiatives faciliteraient l’organisation des activités extrascolaires, plaident-elles. Les entreprises de transports publics devraient ainsi être obligées de proposer aux classes des cartes journalières bon marché, écrivent-elles.