Jura: Sa décharge sauvage lui coûte bonbon

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JuraSa décharge sauvage lui coûte bonbon

Un propriétaire de Choindez entrepose des objets encombrants autour de l’ancienne école.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé

Des objets encombrants ont encombré… la Cour administrative du Tribunal cantonal, à Porrentruy. Mais c’est à Choindez que ce bric-à-brac est entassé à l’entrée de l’ancienne école et à l’arrière du bâtiment, à ciel ouvert. La commune fusionnée de Courrendlin a sermonné le fautif, mais ce propriétaire a choisi d’actionner la justice plutôt que d’obtempérer.

Selon «Le Quotidien Jurassien», la procédure judiciaire a démarré il y a trois ans. Le propriétaire récalcitrant s’est adressé à la juge administrative. Mal lui en prit: cette dernière a donné raison à la commune. L’entreposage en extérieur d’objets hétéroclites, vétustes et souvent inutilisables est incompatible avec le statut de haute protection de Choindez, une ancienne cité industrielle inscrite au patrimoine.

Grille et porte

Cette appréciation est désormais confirmée par le Tribunal cantonal, pour qui Choindez dispose d’un statut de protection maximal. Le gêneur a déposé un bric-à-brac à l’entrée de l’école, entre la grille et la porte, mais aussi à l’arrière, sur une parcelle sans grande valeur patrimoniale avec sa rangée de petits dépôts.

Il y a des objets inutilisables, mais aussi de l’eau stagnante appréciée des moustiques. «C’est pire qu’un dépôt, c’est une catastrophe et c’est bien dommage!», dit un voisin.

«L’entreposage d’objets en tous genres sur l’espace, quels qu’ils soient, bâchés ou non, porte une atteinte importante au site protégé dans son ensemble et prétérite les qualités historico-architecturales des bâtiments et de l’environnement du site de Choindez», a écrit la Cour, cité par le «QJ».

À quoi bon

La décision de la juge administrative soulage les voisins qui ont investi dans leurs immeubles dans le respect du patrimoine. «Choindez n’est pas un dépotoir», s’insurge un propriétaire. Avec cette question: «À quoi bon se donner la peine de rénover nos bâtiments si le village est considéré comme une déchetterie?».

Son recours est facturé 2000 francs au salisseur, contraint d’évacuer ses objets encombrants ou de les vendre «en de courts délais». Les voisins n’osent pas y croire…

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