GenèveGivaudan et Firmenich sous enquête, des sites perquisitionnés
Des contrôles surprises ont été menés mardi dans plusieurs entreprises actives de l’industrie du parfum. L’enquête est aussi européenne et américaine.
![La multinationale basée à Genève est dans le viseur des autorités suisses. Elle est soupçonnée d’avoir enfreint la loi sur les cartels. La multinationale basée à Genève est dans le viseur des autorités suisses. Elle est soupçonnée d’avoir enfreint la loi sur les cartels.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/469f618d-9092-402d-baef-b99dda3a7c4e.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1386&fp-x=0.5&fp-y=0.5&s=2f77ac9cde581a9633ca254021971109)
La multinationale basée à Genève est dans le viseur des autorités suisses. Elle est soupçonnée d’avoir enfreint la loi sur les cartels.
Madeleine Schoder/TamediaDes perquisitions ont été menées sur «différents sites» d’entreprises actives dans la production de parfums en Suisse et ailleurs dans le monde. C’est ce qu’a confirmé la Commission de la concurrence (Comco), à Berne, mercredi matin. Au niveau suisse, Givaudan et Firmenich, toutes deux basées à Genève, sont concernées par l’enquête.
«La Comco dispose d’indices selon lesquels plusieurs entreprises auraient violé le droit des cartels. Il existe des soupçons que ces entreprises auraient coordonné leur politique de prix, empêché à leurs concurrents de fournir des clients déterminés et restreint la production de certains parfums», détaille-t-elle.
Mardi soir, c’est la Commission européenne qui avait annoncé avoir mené des inspections inopinées dans des locaux d’entreprises, soupçonnant des pratiques anticoncurrentielles. La division antitrust du Ministère américain de la justice et les autorités britanniques sont aussi impliquées dans l’affaire. La Comco indique que l’entreprise américaine International Flavors & Fragrances et l’allemande Symrise AG sont aussi dans le viseur. Contacté mercredi matin, Givaudan n’a pas souhaité faire de commentaire «en raison de l’enquête en cours, a précisé son porte-parole, Thomas Roztocil. Mais nous collaborons totalement avec les autorités». De son côté, Firmenich n’a pas retourné nos appels.
Présomption d’innocence
«Le fait que la Commission effectue de telles inspections ne signifie pas que les entreprises sont coupables de pratiques anticoncurrentielles et ne préjuge pas de l’issue de l’enquête», souligne la Commission européenne. Elle rappelle par ailleurs que les entreprises qui ont participé à une entente peuvent bénéficier d’une immunité ou d’une réduction significative de l’amende encourue si elles dénoncent ces pratiques et coopèrent avec les enquêteurs.