Suisse: Pétition remise pour investir dans le climat plutôt que dans les autoroutes

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SuissePétition remise pour investir dans le climat plutôt que dans les autoroutes

«Actif-trafiC» et 26’000 pétitionnaires veulent que le Parlement stoppe l’extension des autoroutes et investisse dans la protection du climat. L’association est prête au référendum. 

Les militants ont remis la pétition en enfouissant dans le sol des pièces d’or avec des masques du directeur de l’Ofrou Jürg Röthlisberger, et du lobby automobile représenté par l’UDC Albert Rösti.

Les militants ont remis la pétition en enfouissant dans le sol des pièces d’or avec des masques du directeur de l’Ofrou Jürg Röthlisberger, et du lobby automobile représenté par l’UDC Albert Rösti. 

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Alors que la conférence COP27 s’est ouverte en Égypte, l’association indépendante «actif-trafiC» a déposé lundi à Berne une pétition au Conseil national et au Conseil des États munie de plus de 26’000 signatures. Le texte, baptisé «Des milliards pour le climat, pas pour des autoroutes», demande que la Suisse arrête de dépenser de l’argent dans la construction de nouvelles infrastructures et investisse à la place dans la protection du climat.

Un «gaspillage»

À Berne, les militants ont symboliquement gaspillé les 4,3 milliards de francs que le Conseil fédéral veut investir en enfouissant dans le sol des pièces d’or avec des masques du directeur de l’Office fédéral des routes Jürg Röthlisberger et du lobby automobile représenté par Albert Rösti, président d’Auto Suisse.

«L’objectif climatique de neutralité carbone d’ici à 2050 visé par le Conseil fédéral et le Parlement ainsi que l’Accord international sur le climat de Paris sont rendus impossibles par le développement des autoroutes», a relevé la  coprésidente de l’association et conseillère nationale Franziska Ryser (Verts/SG).

Menace de référendum

Transfert vers le vélo ou les transports publics

«L’Agence internationale de l’énergie prévient: il faut renoncer à tout nouveau projet d’énergie fossile. Or, ces autoroutes doivent être considérées comme des infrastructures fossiles, à l’instar de chaudières au mazout: elles entretiennent notre dépendance», critique de son côté Thibault Schneeberger, cosecrétaire romand d’actif-trafiC.

Les activistes du climat rappellent que le trafic, en particulier automobile, représente aujourd’hui environ un tiers des émissions en Suisse, soit la principale source d’émissions de CO2. Les militants veulent donc «un transfert conséquent vers les déplacements à pied et à vélo ainsi que vers les transports publics».

(cht)

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