FranceLa police met la main sur 7 tonnes de gaz hilarant
Le protoxyde d’azote était encapsulé dans des bouteilles découvertes dans un hangar de la région parisienne. Il s’agit de la plus grosse saisie de ce gaz jamais réalisée en France.
Une quantité record de 7 tonnes de protoxyde d’azote, aussi appelé gaz hilarant, d’une valeur marchande de 2,7 millions d’euros ont été saisies en décembre en Seine-et-Marne, a annoncé lundi la police nationale sur Twitter.
Encapsulé dans des bouteilles, le gaz a été découvert dans un hangar à Noisiel (Seine-et-Marne), a ajouté une source policière. Cette saisie est la plus grosse jamais réalisée en France, selon cette source.
L’enquête ouverte en septembre par le Parquet de Lyon a permis de remonter un «réseau international de revente de protoxyde d’azote» et d’identifier un lieu de stockage en Seine-et-Marne, a précisé la source. Deux personnes ont été interpellées le 9 décembre au Bourget, dont la tête du réseau, a indiqué la même source, confirmant une information du journal «Le Monde».
L’enquête, confiée à la sûreté départementale du Rhône, a été ouverte en septembre pour travail dissimulé en bande organisée, vente à la sauvette et vente ou distribution de produit spécifiquement destiné à faciliter l’extraction de protoxyde d’azote pour en obtenir les effets psychoactifs, avait précisé mi-octobre le parquet. Fin septembre, 4 tonnes avaient été saisies à Villeurbanne, près de Lyon, et plusieurs personnes interpellées.
Prisé des fêtards et des jeunes
En vente libre, le gaz hilarant, qu’on trouve sous forme de cartouches pour les siphons à crème chantilly ou dans le milieu médical dans un but anesthésiant, est prisé des fêtards et des jeunes, qui en détournent son usage pour son effet euphorisant.
La consommation du protoxyde d’azote présente des risques comme l’asphyxie, la perte de connaissance, des brûlures mais aussi, en cas d’usage répété et/ou à fortes doses, de sévères troubles neurologiques, hématologiques, psychiatriques et cardiaques, avertit sur son site internet la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives.
Depuis le 1er juin 2021, une loi interdit «de vendre et de distribuer» ce produit «afin d’en obtenir des effets psychoactifs», sous peine d’une amende de 3750 euros.