Football fémininServette Chênois va attirer un public record
Plus de 10’000 spectateurs devraient assister à la réception de Chelsea ce mardi soir, en Ligue des champions. Du jamais vu en Suisse pour un match de football féminin.
- par
- Brice Cheneval
La réception de la Juventus Turin, il y a un mois, avait donné le ton. Quasiment 5900 personnes s’étaient déplacées au Stade de Genève pour assister au premier match de l’histoire de Servette Chênois en Ligue des champions. Sandy Maendly et ses coéquipières étaient reparties vaincues (0-3) mais avec la preuve que leurs performances attirent l’attention et la foule.
La tendance va se confirmer ce mardi soir, à l’occasion de la réception de Chelsea (coup d’envoi à 18h45), vice-champion d’Europe. Plus de 10’000 spectateurs sont attendus. À la mi-journée, 10’700 billets étaient déjà attribués, dont une grosse moitié provenait d’invitations, et le club espérait franchir le seuil des 11’000.
Quoi qu’il en soit, l’enceinte de La Praille devrait établir un nouveau record d’affluence pour un match de football féminin en Suisse. Le chiffre à battre appartient au FC Zurich, parvenu à attirer 7304 âmes au Letzigrund lors de son 8e de finale de Ligue des champions face au FC Barcelone en novembre 2013. «Si on nous avait dit en 2017, lorsque le club luttait pour le maintien en deuxième division, qu’on affronterait quatre ans plus tard Chelsea en Coupe d’Europe devant 10’000 personnes, on ne l’aurait pas cru. C’est un pur bonheur», réagit Loïc Lüscher, responsable communication du SFCCF.
À titre de comparaison, seulement deux des huit matches à domicile de l’équipe masculine cette saison se sont disputés devant une affluence supérieure à 10’000 spectateurs: contre Lausanne, dans le derby lémanique (11’227), et le champion en titre Young Boys (11’348). C’est dire la prouesse que s’apprête à réaliser Servette Chênois. «C’est une belle récompense pour les joueuses de voir qu’elles vont jouer devant autant de personnes que les garçons, si ce n’est plus», conclut Loïc Lüscher.
Il ne reste plus qu’à prolonger la fête sur le terrain.