France : Des grèves bloquent des raffineries et ralentissent des centrales 

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FranceDes grèves bloquent des raffineries et ralentissent des centrales

Dockers, raffineurs et électriciens sont en grève ce jeudi en France pour protester contre la réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron.

Des dockers en grève dans le port de Saint-Nazaire, à l’ouest de la France, le 26 janvier 2023.

Des dockers en grève dans le port de Saint-Nazaire, à l’ouest de la France, le 26 janvier 2023. 

REUTERS

La grève a repris dès jeudi en France pour 48 heures dans les raffineries et des centrales EDF, et pour 24 heures dans les ports et les docks pour protester contre la réforme des retraites voulue par le président français Emmanuel Macron. Ce texte, auquel s’opposent tous les syndicats et qui arrivera lundi au Parlement, conduirait à la suppression des régimes spéciaux de retraite chez les énergéticiens EDF ou Engie (ex-GDF Suez).

Grèves supplémentaires

Le 31 janvier, à l’appel de tous les syndicats, la grève touchera tous les secteurs: écoles, fonctionnaires, transports, services... Selon une carte mise en ligne par le syndicat UNSA, plus de 200 lieux de rassemblements sont déjà recensés, soit autant que lors de la journée du 19 janvier. Mais dans l’énergie, la CGT organise des grèves supplémentaires.

La CGT souhaite «aller chercher encore plus de grévistes pour le 31 et montrer qu’on maîtrise l’outil de travail», explique à l’AFP Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la CGT dans la branche énergie. EDF déplorait ainsi à la mi-journée une «perte de puissance disponible» sur son parc hydraulique de 1560 MW, soit l’équivalent de plus d’un réacteur nucléaire, sur son site internet.

Pas de coupures de courant

«Ça grimpe petit à petit, parce que ce sont beaucoup de petites centrales qui s’arrêtent», dit Fabrice Coudour, selon qui plus de 45 piquets de grève ont été installés. Ces baisses de production ou de disponibilité ne devraient pas provoquer de coupures de courant, tant elles sont encadrées par le gestionnaire des lignes à haute et très haute tension RTE. 

Approvisionnement assuré des stations-services

Dans les raffineries, une grande grève avait tout mis à l’arrêt en octobre, provoquant des pénuries d’essence dans tout le pays, jusqu’à ce que TotalEnergies accepte des hausses de salaires. Cette fois, seules les expéditions de carburants vers les dépôts sont à ce stade bloquées, pour deux jours, avec le mot d’ordre habituel: «rien ne rentre, rien ne sort».

Dans la plupart des raffineries, les expéditions de produits «sont interrompues ce jour», a confirmé le groupe, qui a indiqué «assurer les approvisionnements» de ses stations-services et clients. 

Actions à la «Robin des bois»

Au menu de la mobilisation, également des actions «positives», à la Robin des bois, dans l’énergie, gratuité par exemple, afin de contrebalancer les reproches adressés après l’annonce de «coupures ciblées», notamment contre des élus.

Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité TotalEnergies Europe, prône une «généralisation de la grève pour toucher l’économie» et faire «reculer le gouvernement». Des manifestations communes ont eu lieu avec les salariés des infrastructures portuaires, appelés à faire grève pour 24 heures.

«Justice sociale»

«Honte à vous! La justice sociale Mme Borne, c’est la retraite à 60 ans», a déclaré au micro Christophe Claret, secrétaire général CGT des ouvriers dockers du Golfe de Fos, en interpellant le gouvernement de la Première ministre Élisabeth Borne. «La justice sociale, c’est la retraite à 55 ans pour les métiers pénibles», a-t-il ajouté, devant une foule acquise, lançant ça et là quelques pétards. Parmi les participants, des dockers, des travailleurs des raffineries, mais aussi des télécoms ou des douanes. 

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(AFP)

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