Chaos au Stade de France«La Seine-Saint-Denis est devenue largement une enclave étrangère»
Deux jours après le fiasco de la finale de la Ligue des champions, Eric Zemmour a pointé du doigt «les racailles qui font la loi».
Eric Zemmour a dénoncé lundi «l’avènement de racailles qui font la loi» en Seine-Saint-Denis, après les scènes de chaos samedi près du Stade de France. «J’accuse Gérald Darmanin de mettre la poussière sous le tapis», a déclaré sur Europe 1 Eric Zemmour. Le ministre de l’Intérieur avait initialement pointé la responsabilité de supporters anglais sans billets. Selon le leader du parti Reconquête!, les incidents sont la faute de «banlieusards, pillards, voleurs et tutti quanti».
L’ex-polémiste estime que «cette mésaventure de monsieur Darmanin annonce le quinquennat qui vient, c’est-à-dire le quinquennat de l’avènement de racailles qui font la loi de plus en plus». «Le problème n’est ni les supporters anglais, ni les policiers. Le problème c’est que la Seine-Saint-Denis est devenue largement une enclave étrangère» où «on ne parle plus guère français, où les gens ne sont plus habillés à la française, où les mœurs ne sont plus guère françaises», a assuré Zemmour.
Stéphane Troussel, le président socialiste du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, a immédiatement réfuté les critiques du candidat d’extrême droite aux législatives dans le Var. «Je n’accepte pas que l’extrême droite se déchaîne contre son objet de haine favori, la Seine-Saint-Denis et ses habitants, je n’accepterai pas que nous soyons les boucs émissaires», a-t-il dit sur Franceinfo.
Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, a également commenté les incidents de samedi soir sur CNews, en dénonçant «l’ensauvagement de la société». «Nous sommes la risée du monde», a-t-il ajouté.
Le match au sommet du foot européen, qui a vu la victoire du Real Madrid face à Liverpool (1-0), a démarré à Saint-Denis avec un retard de plus de 30 minutes à cause de scènes de chaos à l’extérieur du stade, dues à l’afflux de dizaines de milliers de supporters et aux tentatives d’intrusion.
Le ministère des Sports réunit lundi matin les organisateurs de la finale de Ligue des champions, la police et les autorités locales pour «tirer les leçons» d’un fiasco qui survient à un an de la Coupe du monde 2023 de rugby et à deux ans des JO-2024 de Paris.
«On découvre que, dans ce type d’événements, il y a quelques dizaines, quelques centaines d’individus, de voyous, venus de toute l’Île-de-France qui se donnent rendez-vous à l’occasion d’un événement exceptionnel. Là encore, les services de renseignement, la police ne pouvaient pas anticiper ce type de situation?», a encore regretté Stéphane Troussel.
Assurant n’avoir «jamais vu une telle désorganisation autour du Stade de France» pour un grand événement, le président du département a réclamé «une enquête rapide, transparente, approfondie sur ces dysfonctionnements».