Igor Jelovac du LHC: «Je nous ai trouvés vraiment proches»

Mardi, il est 18 heures passées de quelques minutes. C’est la stupeur au moment de prendre connaissance de la feuille de match de l’acte I de la finale des play-off de National League entre les ZSC Lions et le Lausanne HC (2-1, score final).

La formation vaudoise se présente sur la glace de la Swiss Life Arena sans son pilier défensif Christian Djoos, annoncé malade. Pour remplacer le leader suédois aux côtés d’Andrea Glauser, le coaching staff lausannois a décidé de faire confiance à Igor Jelovac et de lui offrir une sacrée «promotion».

Le No 49 du LHC est ainsi passé de surnuméraire en début de séries éliminatoires – c’était le cas lors des trois premiers duels des quarts de finale contre le HC Davos, jusqu’à la blessure d’Aurélien Marti – à titulaire sur la première paire défensive pour le match d’ouverture de la finale.

Un sacré grand écart, que l’arrière de 29 ans a dû digérer très rapidement. «Je savais que je risquais de jouer, commente-t-il. Des petits bobos peuvent arriver durant les play-off, et c’était le cas aujourd’hui (ndlr: mardi). C’est clair que ça peut paraître difficile de rentrer dans une finale, mais on rêve tous d’en jouer une. Moi, le premier. Au début, il a fallu contrôler ses émotions. Puis je pense avoir réussi par la suite à amener mon jeu physique et faire ce que j’avais à faire.»

Cantonné au rôle de septième défenseur depuis sa réintégration dans l’alignement des Lions vaudois le 23 mars dernier – un poste occupé mardi soir par Virgile Thévoz (pas aligné) –, Igor Jelovac a vu son temps de glace – 10’34’’ – exploser face à l’ogre zurichois en comparaison aux miettes dont il avait eu droit jusqu’alors. Ne s’est-il pas senti rouillé lors des premiers shifts?

«Non, coupe-t-il. J’ai d’ailleurs essayé de jouer simple. Au final, ça reste un match de hockey. Tout le monde s’observe un peu durant les premiers tiers des premiers matches des séries, ce qui était un peu à mon avantage. J’ai ensuite pu construire là-dessus.»

Jusqu’à cette fatidique 32e minute, lorsque l’arrière vaudois s’est fait prendre de vitesse par un Derek Grant aérien. Le Canadien, parti de son camp, a pu traverser toute la patinoire sans réelle opposition pour battre Connor Hughes et marquer le but de la victoire (2-1). Dans la foulée de l’égalisation de Yannick Weber (29e, 1-1).

Ces deux seuls écarts, le LHC et Igor Jelovac les ont payés au prix fort. «On a eu un petit trou d’air dans le deuxième tiers et Zurich a pleinement profité de ses chances, regrette le défenseur. Sur le deuxième but, on laisse un peu trop d’espaces au milieu, là où ils sont bons. On va devoir se montrer plus attentifs à l’avenir et fermer le milieu de la zone. Mais globalement, je nous ai trouvés vraiment proches. On est clairement capables de faire quelque chose.»

Lausanne est toutefois conscient qu’il va devoir réaliser des prestations parfaites s’il entend prendre le meilleur sur le «Z». En d’autres termes, gommer les moindres erreurs. Et possiblement augmenter le curseur de l’intensité physique, qui semble gêner les artistes alémaniques.

«Il va falloir qu’on aille les déranger sur cet aspect, corrobore Igor Jelovac. On a les capacités de jouer très physique, autant devant que derrière. Comme on a su le faire contre les autres équipes (ndlr: Davos puis Fribourg). De mon côté, je vais devoir utiliser mon gabarit, me montrer dur et me focaliser là-dessus.»

Dès le prochain rendez-vous, prévu dans quelques heures déjà à la Vaudoise aréna. Avec Igor Jelovac ou Christian Djoos sur le premier bloc défensif? «C’est juste une maladie, donc je suis sûr qu’il ira bien jeudi soir», rassure Geoff Ward.

Maladie ou blessure, une chose est sûre: un premier point quant à l’état de santé du Suédois sera effectué mercredi, après un test sur la glace.