Football: Attendus à Nyon et Neuchâtel, les fans servettiens n’ont pas inquiété la police

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FootballAttendus à Nyon et Neuchâtel, les fans servettiens n’ont pas inquiété la police

La vague de supporters servettiens attendue est restée discrète à Neuchâtel, samedi après-midi, avant la rencontre contre le néo-promu Yverdon-Sport. Les dispositifs sécuritaires n’ont pas été mis à l’épreuve.

Robin Godinat Neuchâtel
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Robin Godinat Neuchâtel
Les fans servettiens n’ont pas fait le déplacement à Neuchâtel.

Les fans servettiens n’ont pas fait le déplacement à Neuchâtel.

BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO

L’ombre des supporters genevois a plané sur Neuchâtel, samedi en fin d’après-midi. Alors que les Grenat ont pris une claque sur le terrain de la Maladière contre Yverdon (4-1), un autre match se jouait en dehors du stade. Le néo-promu vaudois a temporairement élu domicile dans l’enceinte xamaxienne, en attendant la fin de la rénovation de son Stade Municipal, qui doit être adapté aux normes imposées pour la Super League.

L’exil d’YS n’a été possible qu’à condition que les rencontres se jouent à huis clos. «Le club d’Yverdon et la ville de Neuchâtel ont décidé d’organiser ces matches sans public pour éviter d’éventuels problèmes, explique David Barras, porte-parole de la Swiss Football League. Le risque, c’était que les enjeux sécuritaires se déplacent tout simplement autour du stade, dans des bars, au centre-ville, etc. Mais tout s’est bien passé.»

Un dispositif mis en place pour rien

Il y a un mois, les supporters des Young Boys avaient réussi un joli contre-pied. Les Bernois avaient «manifesté» contre ce huis clos en allant chanter dans le stade vide d’Yverdon, dans la joie et la bonne humeur.

Qu’allaient faire les supporters genevois ce samedi alors que Servette devait à son tour défier Yverdon à la Maladière? Les autorités ont joué au chat et à la souris, en surveillant la gare de Neuchâtel, son centre-ville et même le bord du lac, lieu idéal pour des grillades. Attendus un peu partout, les fans sont finalement restés tranquille dans la ville avant d’aller supporter leur équipe depuis l’extérieur du stade, où les chants ont résonné.

Alain Ribaux, conseiller d’État neuchâtelois chargé de la sécurité, avait néanmoins anticipé une possible arrivée des passionnés du ballon rond dans la ville: «Il y a un dispositif de police mis en place pour tout événement. Chaque match est évalué selon sa situation. Pour les matches à huis clos comme celui d’aujourd’hui, nous estimons que le risque est moindre. Les coûts sont pris en charge par Yverdon-Sport», dévoile-t-il. Ce dernier explique la difficulté qu’il rencontre à sécuriser ce genre de rendez-vous: «Lors de la période juillet-août, c’est terrible. Avec les vendanges, la brasserie, le match de coupe contre YB ou encore bientôt le match contre Sion, il faut mobiliser beaucoup de policiers. Aujourd’hui, le football se résume à mettre en place des dispositifs pour éviter des débordements, c’est triste», regrette-t-il.

«Il n’y a pas de quoi paniquer»

Le Servette FC avait averti ses supporters durant la semaine en publiant un communiqué sur son site internet. Le club les a invités à rester au bord du Léman: «Nous invitons tout le peuple servettien à ne pas se déplacer à Neuchâtel. Privilégiez la première rencontre de championnat du Servette FC Chênois Féminin samedi au Stade de la Fontenette face à Lucerne.» Si les Genevois n’ont pas tous suivi le conseil de leur équipe favorite, ils sont néanmoins restés calmes et n’ont pas provoqué de dommages, au grand soulagement des autorités.

Le week-end dernier, des débordements ont éclaté avec les supporters du FC Sion à Carouge, en marge du premier tour de Coupe de Suisse. De quoi faire monter la pression en vue du match des Valaisans à Nyon en championnat vendredi (voir ci-dessous). «Il n’y a pas de quoi paniquer, tempère David Barras. Il y a eu quelques cas isolés ces derniers temps, mais la situation n’est pas plus tendue que d’habitude. De manière générale, en début de saison, c’est plutôt tranquille».

Yverdon vient donc d’en finir avec son périple à la Maladière. Le 24 septembre contre Bâle, sauf inattendu retournement de situation, les Vaudois retrouveront leur habituel Stade Municipal. Pour le plus grand plaisir des forces de l’ordre de la région du lac de Neuchâtel.

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