France : «Le campement du crack» de Paris évacué par la police

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France«Le campement du crack» de Paris évacué par la police

Le campement de Forceval, dans le nord-est de Paris, où se rassemblent une centaine de consommateurs de crack depuis un an, a commencé à être démantelé mercredi.

Agressions, vols et nuisances étaient dénoncées par les riverains depuis un an.

Agressions, vols et nuisances étaient dénoncées par les riverains depuis un an. 

AFP

«Sur mon instruction, le préfet de police procède au démantèlement définitif du «campement du crack» du square Forceval. 1000 policiers seront déployés afin que ce campement ne se reconstitue pas ailleurs», a tweeté le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, au moment où les forces de l’ordre entraient dans le camp au nord-est de Paris, comme l’a constaté une journaliste de l’AFP. Une centaine de consommateurs de crack s'y rassemblaient depuis un an.

Peu avant 7h, un important dispositif policier s’est déployé autour du campement, en présence du préfet de police de Paris, Laurent Nunez. «Au total, près de 1000 policiers seront mobilisés sur 24h, à la fois pour mener à bien l’opération, mais également les jours suivants pour sécuriser les différents secteurs stratégiques et ainsi éviter la reconstitution d’un autre point de fixation», a expliqué le ministère de l’Intérieur.

Fin des campements

Gérald Darmanin a «donné comme instruction qu’aucun campement de ce type ne doit se reconstituer ailleurs», a-t-on ajouté. Le ministère a souligné que cette opération était «inédite puisque le phénomène du crack touche le nord-est parisien depuis plusieurs dizaines d’années.»

Le ministère de l'Intérieur a précisé que «les personnes recherchées seront interpellées, tout comme les étrangers en situation irrégulière qui seront placés en CRA (Centre de rétention administrative, ndlr) en vue de leur expulsion. Les autres occupants seront orientés vers des dispositifs d’hébergement avec accompagnement médicosocial ou dans des unités de soins.»

Depuis une trentaine d'années

Pour le nouveau préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, la problématique du crack dans la capitale figurait dans sa feuille de route confiée par le ministre de l’intérieur. Le 25 septembre, il avait promis que le site fermerait. Un an plus tôt, la préfecture de police de Paris avait décidé de déplacer sur ce site des consommateurs de crack – un dérivé fumable de la cocaïne très addictif – qui se concentrent dans le nord-est parisien depuis une trentaine d’années. 

Manifestations de riverains

Leur arrivée a fortement perturbé la sécurité publique des quartiers alentour, provoquant manifestations et recours en justice pour exiger l’évacuation du campement. D’après les acteurs associatifs, entre 300 et 400 personnes la journée et 150 la nuit, dont 35 à 40% de femmes, étaient présents dans ce square. Les dealers y vendaient les cailloux (dose de crack à 10 euros) au milieu des consommateurs.

Agressions, vols, nuisances

Depuis un an, les habitants de ce quartier et de celui de la Villette à Paris n’ont eu de cesse de se plaindre des agressions, vols et autres nuisances engendrés par l’installation des consommateurs de crack. Le 24 septembre, à la date anniversaire de leur déplacement, 500 manifestants avaient défilé pour dénoncer un «laisser-faire» des autorités et exiger l’évacuation du campement.

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(AFP)

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