Open d’AustralieNovak Djokovic n’est toujours pas souverain
Comme au 1ᵉʳ tour, le Serbe s’est fait peur sur la Rod Laver Arena mercredi. Vaincu en 4 sets, Alexei Popyrin peut nourrir des regrets.
![Jérémy Santallo](https://media.lematin.ch/4/image/2024/11/12/5804af21-5d9d-4db8-ac17-d0640cb0e2bc.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=crop&w=400&h=400&rect=0%2C618%2C3902%2C2666&fp-x=0.4851358277806253&fp-y=0.4630958482829318&crop=focalpoint&s=fc26ca5bc7822872fe4244877d2132b5)
![Novak Djokovic ici lors de sa rencontre contre Alexei Popyrin au 2e tour de l’Open d’Australie. Novak Djokovic ici lors de sa rencontre contre Alexei Popyrin au 2e tour de l’Open d’Australie.](https://media.lematin.ch/4/image/2024/01/17/2832bb73-4e61-47cb-8205-f20054434ef6.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1366&fp-x=0.5&fp-y=0.5&s=056f6a4373270176d075b9f90a4528e2)
Novak Djokovic ici lors de sa rencontre contre Alexei Popyrin au 2e tour de l’Open d’Australie.
AFPIl nous a habitué à enfiler les sets comme les perles lors des premiers tours des tournois du Grand Chelem et pendant ses plus belles années, cela fut la marque de fabrique, l’empreinte du «Big Four». Jannik Sinner, l’un des outsider de cet Open d’Australie, l’a bien compris. Depuis le début de la quinzaine, l’Italien ne laisse que des miettes à ses adversaires, tout le contraire de Novak Djokovic.
Vivement bousculé par le talenteux croate Dino Prizmic au 1ᵉʳ tour dimanche et contraint de rester quatre heures sur la Rod Laver Arena, le Serbe de 36 ans ne s’est une nouvelle fois pas économisé mercredi dans la quête d’un 11e trophée à Melbourne Park, qui serait son 25e en Grand Chelem. Face à un Alexei Popyrin en gros progrès, le No 1 mondial a eu le dernier mot (6-3 4-6 7-6 6-2) après plus de trois heures d’efforts, à minuit heure australienne.
On ne saura jamais ce qui se serait passé si l’Australien de 24 ans n’avait pas galvaudé deux de ses quatre balles de set à 5-4 en sa faveur dans la troisième manche, s’il avait fait ce fameux point qui aurait fait basculer son public dans la frénésie et peut-être emmené Djokovic au bout de la nuit. Sur sa seconde balle de set, Popyrin a vu son revers long de ligne prendre le couloir alors qu’il avait fait tout juste. Sur la quatrième, c’est son coup droit croisé qui est sorti des limites du court. La légendaire solidité de Djokovic au tie-break a fait le reste.
Impeccable derrière sa première balle de service pendant plus d’un set, «Nole» a reconnu à l’heure de l’interview que Popyrin, qui s’était vu barrer la route par Dominic Stricker à Wimbledon et à l’US Open, a ensuite «été le meilleur joueur pendant un set et demi». Moins rapide sur ses jambes, Djokovic a plusieurs fois sorti un mouchoir de sa poche, la goutte au nez. Dimanche, il disait être un peu malade. Mercredi, on l’a vu s’étirer les doigts de la main droite, lui qui avait le poignet douloureux en début d’année. Faut-il s’inquiéter? Pas encore.
Le protégé de Goran Ivanisevic en a vu d’autres et son 3e tour face à l’Argentin Tomás Martín Etcheverry devrait lui convenir et, surtout, lui donner le temps de se refaire une santé pour dimanche et un éventuel 8e de finale contre Adrian Mannarino ou Ben Shelton.