VaudAccusé d’avoir étranglé sa copine à Renens, le Français nie toujours
Le 25 juillet 2022, une Vaudoise de 31 ans était découverte sans vie à son domicile. L’unique suspect, écroué en France, tente d’être libéré malgré des preuves accablantes.
- par
- Evelyne Emeri
Innocent. Depuis son arrestation le 3 août 2022 dans la région de Nancy, ce Français de 35 ans nie toute implication dans le meurtre de la Vaudoise de 31 ans, retrouvée morte le 25 juillet 2022 dans son logement de l’avenue de Longemalle à Renens. Le Ministère public et la police cantonale vaudoise avaient communiqué un mois après la macabre découverte, précisant que la trentenaire «était décédée dans des circonstances suspectes».
Domicilié dans le Gard, cet unique suspect est incarcéré à Nîmes. Il a tenté à plusieurs reprises une libération conditionnelle au profit de mesures de substitution. Sans succès. La justice française estime toujours avoir suffisamment d’éléments probants qui l’incriminent, à commencer par son ADN récupéré autour du cou de la victime, morte par strangulation. Elle vient de prolonger sa détention provisoire pour éviter tout risque de collusion ou de récidive.
Antécédents de violence
En un an, l’instruction pénale déléguée aux autorités françaises – la France n’extrade pas ses propres ressortissants – a avancé et révélé de lourds antécédents s’agissant de l’étrangleur présumé. Ce sont nos confrères du Parisien qui le dévoilent. L’homme comptabiliserait six condamnations à son palmarès judiciaire. Dont la dernière à Nîmes, quinze mois avant le crime de Renens, pour des faits de violences volontaires et de harcèlement. Sa cible? Son ex-compagne qui affirme avoir été frappée et étranglée par le prévenu après leur séparation. Il avait écopé d’une peine d’un an et trois mois, assortie du sursis durant deux ans. C’est dire que c’est précisément pendant cette phase probatoire que le Français aurait tué la Vaudoise.
Sur une appli de rencontre
Les enquêteurs français auraient également retrouvé d’autres relations du mis en examen dans le cadre de leurs investigations pour Renens. Toutes ces femmes le qualifient de la même manière: un voleur, violent. Toujours selon le même média, la jeune femme et l’accusé se seraient précisément disputés pour des objets qu’il lui aurait dérobés. Ils venaient de se rencontrer par le biais d’une application de rencontres.
C’est la mère de la victime, habituée à parler à sa fille plusieurs fois par jour, qui avait alerté la police vaudoise le soir du 25 juillet 2022. Ce nouveau petit ami avait été immédiatement soupçonné. D’une part, il était chez elle la veille de la macabre découverte; d’autre part, il a pris la fuite, en direction de son pays d’origine. Et, au-delà de son ADN qu’il prétend avoir laissé lors d’un rapport intime, du sang de ce père d’un adolescent aurait été prélevé sur le matelas de la malheureuse.