France: De nouvelles fouilles pour retrouver le corps d’Estelle Mouzin

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FranceDe nouvelles fouilles pour retrouver le corps d’Estelle Mouzin

Près de 20 ans après la mort de la fillette, victime présumée de Michel Fourniret, une forêt va de nouveau être passée au crible.

Michel Fourniret avait fini par avouer en mars 2020 sa responsabilité dans la disparition de l’enfant.

Michel Fourniret avait fini par avouer en mars 2020 sa responsabilité dans la disparition de l’enfant.

AFP

Une nouvelle campagne de recherches du corps d’Estelle Mouzin, victime présumée du tueur en série Michel Fourniret en 2003, doit commencer lundi à Issancourt-et-Rumel (Ardennes). Dans le village, la gendarmerie a bloqué du 10 au 12 octobre l’accès à une rue menant à un bois.

Me Didier Seban, avocat de la famille d’Estelle Mouzin, et Me Richard Delgenes, l’avocat de Monique Olivier, l’ex-épouse de Michel Fourniret, doivent se rendre sur place, lundi après-midi. Pour ces nouvelles fouilles, les enquêteurs doivent cette fois s’appuyer sur une cartographie des sols, selon une source proche du dossier.

Le bois d’Issancourt-et-Rumel, village de 400 habitants, a déjà été exploré à plusieurs reprises par les enquêteurs, sur la base d’indications livrées par Monique Olivier, notamment en septembre et novembre 2021.

Séquestrée, violée et tuée

Condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, Michel Fourniret avait fini par avouer en mars 2020 sa responsabilité dans la disparition de l’enfant. Estelle Mouzin avait disparu à l’âge de neuf ans à Guermantes (Seine-et-Marne), le soir du 9 janvier 2003, alors qu’elle rentrait de l’école. Pendant de longues années, l’enquête est allée d’impasses en culs-de-sac, malgré la détermination du père de la fillette, Éric Mouzin, à retrouver sa trace.

Succédant dans cette affaire à sept autres magistrats, la juge Sabine Kheris avait réussi en mars 2020 à faire reconnaître au tueur en série, mort l’année dernière à 79 ans, son rôle dans la mort de l’enfant. C’est aussi à elle que Monique Olivier avait fini par avouer, en avril dernier, avoir accompagné son ex-mari, le 11 janvier 2003, à Issancourt-et-Rumel, pour qu’il enfouisse le corps.

Le site se situe à proximité de Ville-sur-Lume, où, toujours selon Monique Olivier, son ex-époux a séquestré, violé et tué Estelle dans une maison appartenant à sa sœur. L’ADN partiel de l’enfant a été retrouvé à deux endroits sur un matelas saisi en 2003 dans cette maison.

(AFP)

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