Guerre en UkraineLe Conseil fédéral prend de nouvelles sanctions contre la Biélorussie
Après l’Union européenne, le gouvernement suisse a choisi de renforcer les sanctions commerciales et financières contre la Biélorussie. Il a procédé à une révision totale de l’ordonnance instituant des mesures à l’encontre du pays.
Les 2 et 9 mars derniers, l’Union européenne (UE) a étendu ses sanctions contre la Biélorussie «invoquant la coresponsabilité du pays dans les graves violations du droit international commises par la Russie en Ukraine». Ce mercredi, le Conseil fédéral a choisi de reprendre ces mesures. Dans un communiqué de presse, il explique qu’«il s’agit avant tout de sanctions commerciales et financières, qui s’appuient en grande partie sur les mesures déjà décrétées par l’UE et la Suisse à l’encontre de la Russie».
Le Conseil fédéral a ainsi procédé à une révision totale de l’ordonnance instituant des mesures à l’encontre de la Biélorussie – cette dernière entrera en vigueur ce 16 mars à midi. Désormais, «toute exportation de biens à double usage (biens utilisables à des fins civiles et militaires) vers la Biélorussie sera désormais interdite, indépendamment de l’utilisation finale prévue ou de l’utilisateur final», explique le Conseil fédéral. Il en va de même de l’exportation de biens pouvant contribuer au renforcement militaire et technologique de la Biélorussie ou au développement du secteur de la défense et de la sécurité. Il sera également proscrit de fournir une assistance technique, du courtage ou l’octroi de moyens financiers en lien avec ces biens.
Sanctions financières
Au niveau des importations en provenance du Bélarus, la nouvelle ordonnance étend les interdictions qui «frapperont dorénavant également les produits en bois, en caoutchouc ou en ciment ainsi que les produits sidérurgiques» détaille le Conseil fédéral.
Enfin, il sera interdit dès midi «de fournir un financement public ou une aide financière publique pour commercer avec la Biélorussie ou investir dans ce pays». Dans le domaine financier, d’autres sanctions concernent encore les titres, les prêts et l’acceptation de dépôts. Les transactions vers la Banque centrale du Bélarus ne sont plus autorisées et les banques biélorusses figurant sur une liste annexée à l’ordonnance sont exclues du réseau international de communication SWIFT.