Décès du pape émériteDans son testament, Benoît XVI «demande pardon»
Alors que Benoît XVI est décédé à l’âge de 95 ans, il a laissé un testament spirituel, rédigé en 2006 et publié ce samedi.
Le pape émérite Benoît XVI, décédé samedi à 95 ans, demande «pardon» à tous ceux auxquels il a «causé du tort», dans son testament spirituel rédigé en 2006. «À tous ceux à qui j’ai causé du tort d’une manière ou d’une autre, je demande pardon du fond du cœur», écrit Joseph Ratzinger, pape de 2005 à 2013, dans ce texte datant du 29 août 2006 et publié samedi soir par le service de presse du Saint-Siège.
L’ancien pape, mis en cause début 2022 pour sa gestion de cas de pédocriminalité en Allemagne à l’époque où il était archevêque de Munich (1977-1982), avait déjà demandé «pardon», tout en assurant ne jamais avoir couvert de crimes.
«Je prie que notre terre restera une terre de foi, et je vous en supplie, chers compatriotes: ne vous laissez pas distraire de la foi», écrit également le 265e pape, qui avait surpris le monde entier en renonçant à sa charge avant de se retirer dans un monastère pendant près de dix ans. «Restez fermes dans la foi! Ne vous laissez pas déconcerter!» exhorte-t-il encore.
«Je remercie Dieu pour toute la beauté»
Benoît XVI, qui a tenu une ligne conservatrice à la tête de l’Église catholique de 2005 à 2013, semble également prendre de la distance avec certaines avancées scientifiques. «J’ai vécu les transformations des sciences naturelles depuis longtemps et j’ai pu observer comment, au contraire, les certitudes apparentes contre la foi se sont évanouies», écrit-il.
Il remercie également Dieu pour ses parents, sa sœur et son frère ainsi que «les nombreux amis, collaborateurs, professeurs et élèves», qui ont été à ses côtés. «Et je veux remercier le Seigneur pour ma belle patrie au pied des Alpes. La Bavière, dans laquelle j’ai toujours vu briller la splendeur du Créateur lui-même», ajoute-t-il. «Et enfin, je remercie Dieu pour toute la beauté que j’ai pu expérimenter à toutes les étapes de mon voyage, mais surtout à Rome et en Italie, qui est devenue ma deuxième patrie.»