France: Un forcené tue deux adultes et trois enfants, puis est abattu

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Mercredi, un homme a été neutralisé par des forces spéciales, en France. Auparavant, il avait tué cinq membres de sa propre famille.

Un homme d’une vingtaine d’années a été abattu par le GIGN, mercredi, après avoir tué cinq membres de sa famille recomposée dans une maison de Douvres (Ain, France), où il était retranché depuis mardi soir.

Le suspect était armé d’un fusil et d’un katana (sabre japonais) quand les gendarmes, présents sur place depuis mardi soir, sont intervenus avec le renfort du GIGN, a précisé une source proche du dossier à l’AFP. D’après le maire de la commune, Christian Limousin, il s’agit de deux adultes et de trois enfants.

Le forcené était «déterminé»

«Les négociateurs ont essayé de rentrer en contact avec lui toute la nuit, en vain, et l’assaut a été donné dans la matinée», a déclaré cette source.

Le forcené, «réfugié dans une pièce fermée du pavillon, le torse et les membres revêtus de protections», était «déterminé», a affirmé le procureur de la République, Christophe Rode, dans un communiqué de presse.

«Malgré plusieurs sommations adressées à cet individu de déposer les armes et en dépit d’un pistolet à impulsions électriques, le forcené pointe ses armes et s’avance en direction des gendarmes, qui font alors usage à quatre reprises de leurs armes de dotation, occasionnant ainsi de graves blessures», a ajouté le magistrat.

Les faits se sont déroulés dans le village français de Douvres.

Les faits se sont déroulés dans le village français de Douvres.

AFP

L’auteur a alerté la gendarmerie

Les secours ont tenté de le ranimer, mais il est décédé vingt minutes plus tard. Cinq personnes, membres d’une famille recomposée dont il faisait partie, ont été retrouvées mortes dans la maison.

Selon le Parquet, qui a ouvert une enquête pour homicides volontaires, la gendarmerie de l’Ain a été alertée dans la nuit de mardi à mercredi – notamment par l’auteur des faits lui-même, d’après une source proche du dossier.

Une seconde enquête portera sur l’usage de leurs armes par les gendarmes du GIGN.

L’auteur des faits avait 22 ans

D’après Christian Limousin, maire de cette petite commune voisine d’Ambérieu-en-Bugey, la famille résidait dans la maison depuis juillet 2020 et «commençait à s’investir dans le village».

Une connaissance de la famille a indiqué sur place que l’auteur de la tuerie avait 22 ans et travaillait dans une enseigne de restauration rapide dans une ville voisine.

«Un jour triste»

Dans le seul bar du petit village du Bas-Bugey, plusieurs habitants étaient accoudés au comptoir, essayant de reconstituer les faits. Parmi eux, un électricien qui avait effectué des travaux pour cette famille déplorait «un jour triste» pour le village.

«Ce n’est pas quelque chose qui arrive tous les jours et on n’a pas spécialement envie que ça arrive. C’est une maison maudite. Les gens d’avant y sont morts aussi, mais de maladie», a-t-il expliqué, refusant de décliner son identité.

«Ce matin, à 8 h 30, les gendarmes m’ont demandé de ne pas ouvrir mon bar», a raconté à l’AFP Tania, trentenaire qui tient le café depuis mars. «La mère d’une des victimes m’a appelée pour me dire qu’elle n’arrivait pas à joindre sa fille depuis hier», a ajouté la commerçante, indiquant avoir entendu que le jeune homme aurait tué son père, sa belle-mère, et des frères et sœurs.

Une des tueries familiales les plus meurtrières

Une centaine de gendarmes, dont des envoyés du groupement de l’Ain, de l’antenne du GIGN, et des techniciens en investigation criminelle ont été mobilisés sur les lieux.

Ce drame constitue l’une des tueries familiales les plus meurtrières en France ces dernières années. En octobre 2020, un père avait tué sa femme, ses deux enfants et deux neveux à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis). Un double parricide avait été commis au Pays basque en 2016 par un homme de 24 ans, qui avait aussi tenté de tuer son frère.

(AFP)

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