FootballLe Lausanne-Sport doit «s’inspirer de Cyprien Sarrazin»
Très bon dans le jeu, en panne de confiance devant le but. Et si, pour résoudre son problème, le LS s’inspirait du skieur français? La piste est lancée par Ludovic Magnin.
- par
- Florian Vaney
Trois coups francs bien placés. Deux se sont envolés haut dans les airs, le dernier a heurté la base du poteau. Un face-à-face, dans lequel un Kaly Sène lancé à pleine vitesse avait l’avantage, mais qui a fait dans les bras du gardien du FC Saint-Gall. Un centre bombé au second poteau qui a ouvert grand la cage adverse à Trae Coyle, duquel l’Anglais n’a pas su profiter. Une reprise de volée assez géniale de Brighton Labeau téléguidée contre le poteau. Il faut se demander comment le Lausanne-Sport a réussi à repartir de son match de reprise samedi sans le moindre but, battu 1-0. Tout comme il faut, surtout, se réjouir d’avoir pu observer un LS aussi actif, offensif et capable d’aller vite vers le but saint-gallois.
De la voix de Ludovic Magnin jaillit un évident sentiment de fierté au moment de repenser à la verticalité dont ont su faire preuve ses protégés, à leur aisance technique pour se sortir du pressing (plus hésitant que d’habitude) des Brodeurs, aux schémas utilisés pour créer le danger. «Tellement d’aspects qu’on a travaillés à l’entraînement et qui se sont vus sur le terrain», apprécie l’entraîneur vaudois.
Mario Gomez, Miroslav Klose et… Cyprien Sarrazin
Voilà pour la fierté. À laquelle s’opposait samedi la frustration. «C’est pour ça que je déteste les statistiques: on doit être la meilleure équipe dans quasi tous les domaines sur ce match. Mais à fin, c’est Saint-Gall qui gagne.» Parce que Chadrac Akolo a su se faufiler entre Noë Dussenne et la nouvelle recrue lausannoise Gabor Szalai pour taper un coup de tête gagnant. Et parce que Lausanne n’a jamais trouvé le moyen de répondre.
«La confiance devant le but, ce n’est pas le genre de chose sur lequel l’entraînement a de l’impact. Dans ma carrière de joueur, j’ai vu ça avec Mario Gomez, avec Miroslav Klose. C’est psychologique. Ça t’échappe et, d’un coup, c’est là, devant toi.»
Ludovic Magnin a conclu son argumentation avec un parallèle tout actuel. «Prenez Cyprien Sarrazin (ndlr: le vainqueur des deux descentes de Kitzbühel). Il sort de nulle part et, un beau jour, il n’a plus qu’à pousser un coup sur ses bâtons pour mettre deux secondes à tout le monde.» De quoi songer à organiser une sortie d’équipe à skis avant le prochain match, dimanche à Lucerne?