Hockey sur glace: Remo Giovannini: «J’espère que j’ai fermé ma voiture à clé!»

Les absences de Gauthier Descloux, légèrement blessé à l’entraînement vendredi matin, et de Robert Mayer, touché à la tête par un puck le soir contre Kloten, ont mis Genève-Servette dans l’embarras ce week-end. Ce double coup dur a néanmoins offert deux belles histoires. Vendredi, Nassim Jaafri-Hayani (18 ans) a effectué son baptême du feu National League. Le lendemain, c’était au tour de Remo Giovannini (32 ans) de faire son retour dans l’élite du hockey suisse pour la première fois depuis le 13 janvier 2018.

L’habituel dernier rempart du HC Sierre en Swiss League a livré la marchandise samedi à Rapperswil (1-3). Il s’est illustré dès la 7e minute lorsqu’il a mis son véto devant Dominic Lammer, parti seul dans le dos de la défense. Le Grison n’a capitulé que devant Jordan Schroeder (47e, 1-2) alors que les Grenat évoluaient avec un homme de moins sur la glace.

À l’interview, «Giova» avait forcément le sourire. Et l’envie de faire quelques blagues après son deuxième match - il a joué avec Sierre vendredi à Winterthour - en deux soirs. Avant peut-être un troisième, dimanche (18 h) à Graben, contre les GCK Lions.

Remo Giovannini, le mélange des couleurs de Genève-Servette et de Sierre laisse à désirer.

(Rires) Effectivement, ce n’est pas joli du tout. Peut-être même que ça gênait les attaquants de Rapperswil lorsqu’ils tiraient et qu’ils m’avaient dans leur champ de vision. Si c’était le cas, alors ce mélange de couleurs était plutôt une bonne chose.

Plus sérieusement, votre présence à Rapperswil est consécutive à un concours de circonstances, comment avez-vous vécu ce moment?

À la base, mon planning était bien défini. Je devais simplement jouer vendredi à Winterthour avec Sierre et dimanche à Graben contre les GCK Lions avant de prendre quelques jours de congé bien mérités. Le sort en a décidé autrement. J’ai donc conduit jusqu’à Bavois où le bus de Genève-Servette m’a pris pour la suite du trajet. D’ailleurs, j’espère vraiment que j’ai fermé ma voiture à clé sur l’aire d’autoroute! (rires)

Je ne m’attendais vraiment pas à me retrouver à Rapperswil ce samedi soir, mais ça fait tellement plaisir de retrouver la National League. Et de décrocher cette victoire importante pour Genève-Servette apporte une joie supplémentaire.

Vous avez 32 ans et vous avez une certaine expérience. Est-ce que vous ressentez toujours une excitation particulière à l’idée de rejouer en National League?

Absolument. C’est toujours un moment spécial de jouer au plus haut niveau du hockey suisse, peu importe l’âge. D’autant plus que l’opportunité ne se présente pas chaque semaine. Cela faisait d’ailleurs plusieurs années que je n’avais pas évolué en première division. J’ai ressenti une assez grande différence entre les deux ligues, surtout en ce qui concerne la vitesse d’exécution et la précision des tirs et des passes. À part ces deux points, ça reste du hockey.

En un peu plus de 24 heures, vous avez enchaîné deux matches et deux longs déplacements. Comment vous sentez-vous physiquement?

On va dire que je suis assez fatigué… (rires)

Vous seriez prêt à enchaîner un troisième match ce dimanche avec Sierre?

Si l’entraîneur m’aligne, je jouerai avec plaisir. Si je suis sur le banc, ce ne sera pas très grave. Je n’ai jamais joué trois matches en trois soirs. Qui sait? Je vais peut-être découvrir quelque chose de nouveau à 32 ans.