InflationLes primes d’assurance auto en hausse de 17%
En moyenne, assurer son véhicule a coûté 142 francs de plus entre avril et juin. Le niveau reste plus bas qu’en 2018 mais la tendance à la hausse devrait se prolonger.
Image d’illustration.
20min/Michael ScherrerComparis a constaté une hausse moyenne de 142 francs (+17%) pour les primes d’assurance auto en Suisse entre avril et juin dernier, par rapport aux premiers mois de 2023. La tendance à la baisse semble terminée. Le prix moyen reste 4% en dessous de 2018, mais sur les trois dernières années, l’augmentation est de 10%. Certains automobilistes avaient déjà eu de mauvaises surprises fin 2022.
L’ampleur de la hausse constatée ce printemps est marquée selon le comparateur en ligne. Pour expliquer ce bond de 17%, les assureurs interrogés invoquent l’inflation. Elle a, par exemple, fait grimper les prix des pièces de rechange ou des réparations. Selon l’indice des prix à la consommation de Comparis, les coûts de l’électricité ont augmenté de 25,5% par rapport à la même période de l’année précédente.
Peur de «tomber dans la précarité»
Andrea Auer de Comparis précise que cette évolution relance la concurrence dans le domaine et que les consommateurs ont donc intérêt à bien étudier l’offre car il existe de grandes différences de prix. La spécialiste considère que l’inflation devrait encore tirer les prix vers le haut pendant au moins deux ans.
Cette évolution touche depuis le début de la guerre en Ukraine tous les domaines en Suisse. Le surveillant des Prix de la Confédération, Stefan Meierhans affirmait samedi dans un entretien au «Temps» n’avoir encore jamais connu un tel niveau d’inquiétude dans le pays. Il parle de «peur de tomber dans la précarité» exprimée par certains ménages qui arrivent difficilement à joindre les deux bouts. Monsieur Prix a traité 2400 plaintes en 2022 et les sollicitations sont encore plus nombreuses depuis le début de l’année.
La FRC demande un gel des primes maladie
Face à l’inflation, la Fédération romande des consommateurs (FRC) exige dans un communiqué publié ce mardi «des mesures d’urgence». Pour réduire les dépenses des ménages pour l’assurance maladie de bases, la FRC préconise un gel des primes dès l’année prochaine jusqu’à ce que «chaque branche du secteur de la santé aura consenti à des réformes profondes du système de santé». La hausse des coûts «ne peut plus être supportée par les seuls assurés», estime encore la fédération qui appelle les acteurs concernés à «trouver le moyen de compenser la hausse des coûts et de prendre les mesures pour les limiter, si ce n’est les stopper».
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