JuraLe chien policier récompensé a laissé une trace
C’est une morsure au thorax impressionnante qu’a infligé à un enfant le «chien de l’année 2022».
- par
- Vincent Donzé
Photo à l’appui, les parents de l’enfant mordu par Bayron ont témoigné dans «L’Illustré».
lenatin.ch/Vincent DonzéLa désignation de Bayron comme «chien de l’année 2022» a remué les parents d’un garçon mordu par ce malinois de la police jurassienne. Après avoir témoigné dans lematin.ch et «20 minutes», ils n’ont pas apprécié la réaction du commandement de la police jurassienne: «Nous n’acceptons pas que cette morsure soit minimisée sous prétexte que nous n’avons pas porté plainte», ont-ils indiqué au «Quotidien Jurassien».
Le 19 juin 2021, les parents et leurs trois enfants ont visité un appartement à vendre à Fontenais (JU). La famille possède un border collie et deux bergers des Abruzzes, absents de la visite. La propriétaire était la conductrice de Bayron, tenu en laisse pendant la visite extérieure.
Sans geste brusque
«Voulez-vous le caresser?» a demandé la policière. Refus poli de la maman, mais la caporale-cheffe s’est montrée rassurante. Selon le récit de «L’Illustré», conforme à celui recueilli par lematin.ch et «20 minutes», l’enfant de 7 ans s’est avancé calmement, sans geste brusque.
Bayron a profité du mou dans sa laisse pour se jeter sur lui et planter ses crocs dans sa poitrine, en déchirant son t-shirt. Le choc a fait tomber le garçon hors de portée du chien.
Bayron des Nombrieux a été élu «chien de l’année 2022» par la Société cynologique suisse (SCS).
Police cantonale jurassienne.En constatant que Bayron faisait du bon travail au sein de la police jurassienne, aucune plainte n’a été déposée et un courrier a été rédigé pour dire que la famille ne tenait pas à l’euthanasie du chien.
Mais lire deux ans plus tard que Bayron est un malinois «très gentil, câlin et très obéissant» n’a pas plu au père de la victime. «Je craignais un poumon perforé», a-t-il indiqué au «Quotidien Jurassien».
Ne plus communiquer
La police jurassienne a expliqué une fois pour toutes qu’«il n’est nullement question de minimiser des blessures sur un enfant, de faire revivre des moments difficiles à sa famille». Contactée ce vendredi par lematin.ch, elle maintient sa position: ne plus communiquer au sujet de cette affaire.
Président de la Société cynologique suisse, Hansueli Beer ne peut pas retirer le prix attribué, mais il regrette de l’avoir remis.