DiplomatieLes dirigeants israélien et turc se rencontrent sur fond d’apaisement
Le président turc a rencontré mardi, pour la première fois depuis 2008, le Premier ministre israélien, ce dernier cherchant son soutien pour retrouver des ressortissants détenus par le Hamas.
Recep Tayyip Erdogan et Yaïr Lapid se sont rencontrés en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, un mois après le rétablissement de relations diplomatiques entre les deux pays.
Yaïr Lapid «a soulevé la question d’Israéliens disparus ou en captivité et l’importance de les ramener chez eux», a indiqué le bureau du Premier ministre dans un communiqué. Des militants du Hamas détiendraient deux ressortissants israéliens. Le dirigeant israélien a également fait part de ses préoccupations concernant l’ennemi juré iranien et «remercié le président Erdogan pour sa coopération en matière de renseignement», selon la même source.
Après des mois de réchauffement diplomatique, Israël et la Turquie ont annoncé le 17 août le rétablissement complet de leurs relations bilatérales et le retour des ambassadeurs dans les deux pays. Les relations entre les deux pays s’étaient tendues en 2010 après l’assaut meurtrier des forces israéliennes contre le navire turc Mavi Marmara, qui tentait d’acheminer de l’aide à Gaza, enclave palestinienne sous blocus israélien et contrôlé par les islamistes du Hamas.
Dernière rencontre en 2008
La dernière rencontre de Recep Tayyip Erdogan avec un Premier ministre israélien remontait à 2008.
Dans son discours à la tribune de l’ONU, le président turc a réitéré mardi son appel en faveur de la création d’un État palestinien avec Jérusalem-est comme capitale. Mais il a aussi exprimé le souhait de «continuer à développer nos relations avec Israël dans l’intérêt de l’avenir, de la paix et de la stabilité de non seulement la région mais aussi Israël, le peuple palestinien et le nôtre».
À moins d’un an de l’élection présidentielle prévue pour la mi-juin 2023, le président turc multiplie les initiatives pour normaliser les relations avec plusieurs puissances régionales – dont l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis – en quête d’investissements.