Basketball - Fribourg Olympic pourra-t-il retenir son Jordan?

Il y avait eu le dunk du début de saison, signé Selim Fofana, à la Riveraine. On peut désormais attester que l’on tient, pour l’heure, le shoot de l’année. Lorsque l’on court après le score, comme Fribourg l’a fait samedi dans le choc du haut de tableau contre Massagno, chaque détail compte. Et rentrer aux vestiaires avec 10 points de retard au lieu de 13, c’est pas la même. Olympic peut dire merci à Davonta Jordan pour ce tir venu d’ailleurs!

Meilleur marqueur de son équipe avec 16 points et 20 d’évaluation, Davonta Jordan a été une nouvelle fois très en vue dans la victoire sur le fil d’Olympic contre Massagno (76-75). Débarqué à la mi-novembre à Saint-Léonard, le jeune arrière américain de 24 ans avait signé un contrat pour le reste de la saison avec une autre en option, selon le communiqué de l’époque. C’est, en fait, un bail de 2 ans qui peut être rompu par le joueur ou le club au printemps prochain. Avec des performances pareilles, Davonta Jordan devrait recevoir des propositions ailleurs qu’en Suisse. Mais Fribourg peut espérer le retenir en renouant avec la Coupe d’Europe la saison prochaine.

Un constat s’impose. Massagno ne sait pas «tuer» un match. Après avoir sombré dans les grandes largeurs dans le money time face à Fribourg à Montreux, les Tessinois ont eu plusieurs occasions de prendre le large à Saint-Léonard samedi, sans jamais y parvenir. Et à 14 secondes du buzzer final, menés d’une unité, les hommes de Robbi Gubitosa ont très mal négocié leur dernier ballon – Taylor est bien coupé par Jordan au début de l’action puis Dusan Mladjan s’enferme près de la ligne de touche. Difficile toutefois de ne pas mentionner cette faute, évidente pour nous, de Miljanic sur Taylor à 3 secondes de la fin… C’est vrai, on a vu des fautes de «corps» sifflées pour moins que ça.

Même quand Genève passe une soirée sans histoire, comme celle vécue samedi contre la très amoindrie rotation de Starwings (72-31), la poisse n’est jamais très loin pour le club du Pommier. Car cette fois, c’est Eric Adams qui s’est blessé à la cheville. Difficile pour l’heure d’en dire plus. Le joueur dit se sentir mieux mais c’est l’IRM, mercredi, qui livrera le verdict. En attendant, on notera, samedi, les 18 points en 20 minutes de Scott Suggs, grand spécialiste de l’attaque ligne de fond main gauche pour marquer ensuite de l’autre main, et le «double double» de Dragan Zekovic – 15 points et 11 rebonds. C’est simple, le pivot serbe n’en avait jamais capté autant cette saison!

Union a cartonné Boncourt 80-59, samedi, et il le doit à son superbe travail défensif sur le duo jurassien Brent et Derek Jackson, limité à 13 points et un piteux 3/16 au tir. En attaque, Selim Fofana a porté les siens avec 23 points et on a hâte de voir ce que va nous proposer l’arrière avec l’équipe de Suisse, cette semaine à Fribourg. Seul petit bémol du week-end à la Riveraine, la blessure de Noé Anabir. Aligné dans le cinq de départ, l’ailier s’est tordu la cheville mais devrait bien être d’attaque pour le début du 3e tour. Et comme Dominic Morris monte en puissance et que l’assistant Chad Timberlake tient la forme – différentiel de +29 en 27 minutes! –, tous les voyants sont au vert à Neuchâtel, solide 3e de SB League avec 2 succès d’avance sur les Lions.

Mine de rien, au sortir de ce 2e tour, le BBC Monthey se retrouve pour la première fois de la saison dans la position de «playoffable» et cela doit forcément faire plaisir du côté du Reposieux. Samedi, les Sangliers ont tout de même eu besoin de deux prolongations pour vaincre la courte rotation de Lugano (98-91), cancre de la Ligue. Mais avec trois joueurs étrangers à plus de 20 points – 27 pour Payne, 26 pour Hayes et 24 pour Dikson –, c’est tout de suite plus facile, le basket. Monthey, sur le 2e tour, c’est 4 victoires en 9 matches avec des courtes défaites à chaque fois face aux Lions, Fribourg, Boncourt ou Nyon. De quoi envisager l’avenir avec optimisme.

La troupe de Stefan Ivanovic est dans le dur et couche désormais sur quatre défaites consécutives en championnat, après celle chez Swiss Central samedi (79-68). Bien sûr, il y a cette éclaircie dans la grisaille, cette qualification il y a dix jours à Monthey pour la finale de la Swiss Cup – contre Fribourg le 9 avril. Mais depuis le 6 novembre, le club du Rocher voyage mal – six revers d’affilée loin de ses bases. Les Nyonnais sont désormais 6es au classement, à égalité avec Lucerne et sous la menace de Boncourt. Pourquoi? Parce que Laurent Zoccoletti n’est toujours pas revenu, que Maleye N’Doye fait une petite saison au scoring (11 points de moyenne) et que Romario Roque, certes talentueux, reste loin de ce qu’il doit apporter à cette formation. La trêve internationale arrive au bon moment pour eux.