Tennis – L’immense imbroglio autour des tests de Novak Djokovic

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TennisL’immense imbroglio autour des tests de Novak Djokovic

Les documents sanitaires présentés par le Serbe pour entrer en Australie dévoilent des résultats troublants.

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AFP

Der Spiegel a enquêté sur la validité et le timing des tests PCR effectués par Novak Djokovic au mois de décembre. Il en résulte des résultats surprenants, qui pourraient mettre encore un peu plus à mal la position du No 1 mondial en Australie, à cinq jours du coup d’envoi de l’Open d’Australie. Dans son discours publié sur les réseaux sociaux, mercredi, le Serbe n’a pas pris le temps de répondre à ces faits troublants.

D’abord, donc, la validité des tests est questionnée. Djokovic a-t-il falsifié les résultats ou acheté des tests truqués? C’est peu probable selon le quotidien australien The Age, qui rappelle tout de même qu’au mois de mai dernier, un journaliste serbe avait entrepris les démarches pour prouver qu’il était possible d’acheter un faux test PCR sur le marché noir. Et que le faux document portait le même sceau de l’Institut de la santé publique serbe que celui fourni par Novak Djokovic pour passer la frontière australienne.

Des résultats changeants

Une manipulation pose également problème. Der Spiegel a tenté de scanner le QR code du test positif présenté par le Serbe. Deux fois, à une heure d’intervalle. «Négatif», dit la première tentative. «Positif», montre la seconde. Troublant. Mais sans doute pas autant que la suite.

Les avocats de «Nole» auraient présenté deux documents de l’Institut de la santé publique serbe aux autorités australiennes. Deux documents pour deux tests. Le premier, positif et supposément daté du 16 décembre, pour prouver que le tennisman a bien été infecté et répond aux exigences d’entrée sur le territoire. Le second, négatif, est daté du 22 décembre, pour justifier sa guérison.

Négatif puis positif, et non l’inverse

Seulement, les archives de ces tests interrogent. Les données virtuelles suggèrent en fait que le résultat du test positif date non pas du 16, mais du 26 décembre. Rien de définitivement préjudiciable ici, puisqu’il semblerait que la date et l’heure archivées puissent être modifiées lorsque la personne testée télécharge ses résultats. Entre autres failles possibles.

Fin de la polémique? Non. À chaque test est assigné un numéro d’identification, qui correspond en réalité au nombre de tests effectués par la Serbie depuis le début de la pandémie. Le test présenté comme positif porte le numéro 7371999. Le test négatif, lui, est à aller chercher 50’000 places plus bas. Ce qui signifie que Novak Djokovic aurait d’abord été testé négatif, puis positif. Contrairement à ce qu’affirment ses avocats. Et, donc, que son infection remonterait bien au 26 décembre, et non au 16.

Quelle est la part de culpabilité de Novak Djokovic là-dedans? Ces éléments seront-ils employés par le gouvernement pour bouter le Serbe hors d’Australie? Nombre de questions restent en suspens.

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