Hockey sur glace: Joël Genazzi: «Honnêtement, ça a été un choc»

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Hockey sur glaceJoël Genazzi: «Honnêtement, ça a été un choc»

Le défenseur du Lausanne HC, tombeur de Berne (4-1) vendredi soir à la Vaudoise aréna, s’est exprimé sur les grands chambardements en coulisses effectués par sa direction quelques heures plus tôt.

Chris Geiger
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Chris Geiger
Joël Genazzi a assumé sa part de responsabilités dans la situation actuelle du Lausanne HC.

Joël Genazzi a assumé sa part de responsabilités dans la situation actuelle du Lausanne HC.

ERIC LAFARGUE

Au Lausanne HC depuis la saison 2013/2014, Joël Genazzi fait, pour ainsi dire, partie des meubles à Malley. À 34 ans, l’expérimenté défenseur a patiné pour de nombreux entraîneurs et connu plusieurs directions sportives sur les bords du Léman. Mais l’ancien international suisse ne s’attendait pas à vivre un début de dixième exercice sous les couleurs rouges et blanches aussi chaotiques.

Des défaites à la pelle, des scénarios aussi improbables que défavorables, une dernière place momentanée au classement de National League et, pour couronner le tout, un chamboulement de l’organigramme de l’institution vaudoise: les deux premiers mois de compétition du LHC se sont avérés être un enchaînement de désillusions et un cumul d’émotions négatives pour le joueur au No 79 et ses coéquipiers.

«On a essayé d’ignorer ces décisions en vue des matches à jouer avant la pause internationale.»

Joël Genazzi, défenseur du LHC

Ces derniers, humiliés mardi à Rapperswil (défaite 7-4 après avoir mené 1-4), ont en quelque sorte précipité la révolution officialisée vendredi matin par les dirigeants lausannois, qui ont décidé de retirer la direction des opérations hockey à Petr Svoboda – qui reste néanmoins actionnaire minoritaire du club – et de «déplacer» John Fust du poste d’entraîneur à celui de directeur sportif.

Majeurs, ces changements ont été communiqués aux joueurs dans la matinée, à quelques heures seulement de la réception de Berne à la Vaudoise aréna. Victorieux des Ours (4-1), Joël Genazzi et ses partenaires ont finalement bien su gérer la situation, en montrant notamment une meilleure attitude que celle aperçue trois jours plus tôt sur la glace saint galloise.

«Honnêtement, on n’a pas encore eu le temps de digérer mentalement ou émotionnellement ces décisions, avoue Joël Genazzi. On a même essayé de les ignorer en vue des matches à jouer avant la pause internationale. On a préféré se concentrer sur le match et, vu le résultat, on a bien fait. Car on a pris trois points très importants dans notre situation.»

L’arrière passé par Langnau a toutefois fait part de sa surprise suite aux annonces faites par sa direction. «On n’a pas vraiment eu l’occasion de réagir, d’autant plus que John est encore présent dans le vestiaire, poursuit-il. Mais c’est une situation très difficile pour des joueurs comme Tobi (Stephan), Lukas (Frick), Cody (Almond) ou moi-même qui sommes là depuis le début. Honnêtement, ça a été un choc. Mais on essaie de ne pas y penser avant dimanche.»

«On n’a pas été assez bons pour le moment. On sait donc que c’est aussi de notre faute.»

Joël Genazzi, défenseur du LHC

Le derby lémanique face à Ge/Servette sera alors passé, le championnat mis sur pause pour une dizaine de jours et, surtout, l’identité du nouveau technicien des Lions dévoilé. «On a évidemment parlé dans le vestiaire, ce qui est normal après un tel choc, reconnaît Joël Genazzi. Mais on n’a pas spéculé sur le nom du futur entraîneur. J’ai vu un nom passer (ndlr: Geoff Ward), mais je ne connais pas ce coach. Quand on aura notre nouvel entraîneur, les cartes seront alors redistribuées. Des fois, ça fait du bien.»

Le défenseur offensif ne fuit pas ses responsabilités pour autant. Il est conscient que son rendement personnel est, pour l’heure, largement insuffisant (un assist en 17 sorties). À l’image de celui de son équipe (19 points en 18 matches). «Si on était derniers, c’était pour plusieurs raisons, concède-t-il. Nous, les joueurs, sommes une raison. On n’a pas été assez bons pour le moment. On sait donc que c’est aussi de notre faute. Personnellement, je ne suis pas du tout content de mon niveau de jeu. Je ne sais pas comment les décisions ont été communiquées, mais les problèmes partent d’en haut et descendent jusqu’en bas. C’est-à-dire que tout le monde est responsable des problèmes actuels. Les dirigeants ont décidé de procéder à des changements pour y remédier. Mais nous, les joueurs, représentons aussi une partie de la solution.»

Cette dernière, sur un plan sportif, consiste à enchaîner les victoires afin de remonter au classement et de retrouver une place plus en adéquation avec les promesses faites aux fans lausannois en début de saison. La fin espérée des «interférences» en coulisses doit, elle, aider les joueurs à retrouver la confiance et leur plein potentiel. Des éléments à confirmer ce samedi soir (19 h 45) aux Vernets.

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