GaffeJoe Biden accueille «la Suisse» dans l’Otan… en voulant parler de la Suède
Dans un lapsus jeudi, le président américain a envisagé le plus improbable scénario diplomatique pour notre pays.
La Suisse membre de l’Otan? Dans un lapsus jeudi, Joe Biden a envisagé le plus improbable scénario diplomatique, à savoir une participation à l’Alliance militaire occidentale de la Suisse, farouchement neutre.
Le président américain, lors d’une conférence de presse en clôture d’un sommet de l’Otan à Madrid, a relaté les étapes précédant la décision historique que vient de prendre l’Alliance, à savoir s’élargir à la Finlande et à la Suède.
Parmi ces étapes, une visite du président finlandais Sauli Niinistö à la Maison Blanche. Dans le Bureau ovale, le chef d’Etat finlandais, se souvient Joe Biden, «suggère d’appeler la dirigeante de la Suisse.»
Le président américain se rend aussitôt compte de sa méprise et enchaîne, pince-sans-rire: «La Suisse... Mon Dieu.... Mon Dieu.... J’ai décidément vraiment très envie que l’Otan s’étende.» Devant les journalistes amusés, il précise que c’est bien de la «Suède» qu’il veut parler.
La décision des deux pays nordiques, historiquement non-alignés sur le plan militaire, est une étape majeure pour l’organisation de défense.
Une adhésion de la Suisse, ce pays synonyme de neutralité, relève en revanche de la science-fiction diplomatique.
Et ce malgré quelques initiatives récentes qui ont ravivé le débat en Suisse sur ce principe sacro-saint: le pays alpin s’est rallié aux sanctions européennes contre la Russie, et il va par ailleurs siéger, pendant deux ans, comme membre non permanent du Conseil de sécurité de l’Onu.