Hockey sur glaceLe but de la discorde entre Fribourg-Gottéron et Lausanne
La réussite décisive de l’acte I de la demi-finale des play-off, remporté par les Dragons (2-1), était-elle valable? Les deux camps n’étaient pas du même avis.
- par
- Ruben Steiger Fribourg
Une scène a particulièrement fait parler à la BCF Arena lundi lors de l’acte I de la demi-finale des play-off entre Fribourg-Gottéron et Lausanne (2-1): la réussite décisive d’Andrei Bykov (44e, 2-1). Un peu car la symbolique était belle de voir le futur retraité donner l’avantage aux siens et beaucoup en raison de la décision des arbitres d’accorder ce but.
Alors que les Dragons célébraient dans une patinoire en délire, le staff lausannois appelle les officiels de la rencontre et demande un coach challenge. La cause? Un potentiel hors-jeu fribourgeois lors de l’entrée en zone offensive.
Sur cette action, Fribourg-Gottéron effectue un long dégagement. Au moment où le puck passe la ligne bleue lausannoise, Julien Sprunger est dans le camp des Vaudois. Comme il n’est pas en possession de la rondelle, il s’agit d’une situation de hors-jeu différé. Il doit donc revenir au contact de la ligne bleue pour l’annuler.
C’est ceci que les juges de ligne sont allés vérifier à la vidéo. Après de longues minutes devant leur écran, Dominik Schlegel et Thomas Wolf estiment que le capitaine de Fribourg-Gottéron s’est remis en position valable et ont maintenu leur décision prise sur la glace.
Geoff Ward relance le débat des caméras sur les lignes bleues
«Les images étaient assez parlantes, affirme Christian Dubé, l’entraîneur de Fribourg-Gottéron. On voit clairement que le patin de Julien (ndlr: Sprunger) touche la ligne bleue. Il ne faut pas oublier que les arbitres ne peuvent changer leur décision sur la glace uniquement si la vidéo prouve qu’ils s’étaient trompés.»
Ce fut également le cas à la 28e minute lorsque Reto Berra a laissé échapper un tir de Miikka Salomäki dans son dos avant de se rattraper d’un geste acrobatique en collant sa mitaine contre son poteau. Malgré les images, les arbitres n’ont jamais pu avoir la certitude que le puck avait franchi la ligne.
Le son de cloche n’était pas le même du côté de son homologue du LHC. «Pour nous, le patin du joueur de Gottéron ne touchait pas la ligne bleue. Finalement, c’était une question d’interprétation et je comprends leur choix, souligne calmement Geoff Ward avant de relancer le débat quant à l’installation de caméras sur les lignes bleues. Il s’agirait de l’unique moyen d’être sûr à 100% dans ce genre de cas.»
Plusieurs membres du staff vaudois, dont le coach vidéo Thomas Krauskopf et l’entraîneur des gardiens Cristobal Huet, sont tout de même allés demander des explications plus détaillées aux arbitres à l’issue de la partie.
Lundi, les centimètres n’étaient pas du côté du LHC. Cela va-t-il s’inverser à l’acte II? Réponse mercredi à 20 h à la Vaudoise aréna.