RoutesLe nombre de camions avec des défauts est un «danger pour la sécurité»
L’Initiative des Alpes a réagi au rapport 2022 sur les contrôles du trafic lourd de l’OFROU. Elle dénonce une «statistique alarmante», face à laquelle il convient de réagir.
Pour l’Initiative des Alpes, il faut intensifier les contrôles et les sanctions (image d’illustration).
AFPL’Office fédéral des routes (OFROU) a publié mardi le rapport sur les contrôles du trafic lourd pour l’année 2022. On y apprenait qu’«au total, 129’067 camions, tracteurs à sellette, voitures de livraison et autocars ont été contrôlés l’année dernière. Lors de ces contrôles, 23’790 irrégularités ont été constatées. Dans 4700 cas, les véhicules contrôlés ont été immobilisés ou les chauffeurs n’ont pas été autorisés à poursuivre leur trajet.» «Une statistique alarmante» aux yeux de l’Initiative des Alpes.
Face à cette réalité, l’association demande désormais que «davantage de contrôles et de sanctions soient prévus afin que ceux-ci aient un effet vraiment dissuasif». Isabelle Pasquier-Einchenberger, membre du comité de l’Initiative des Alpes et conseillère nationale genevoise, estime que «ces mesures sont essentielles pour augmenter la sécurité routière des autres usagers de la route et pour l’environnement».
Aux yeux de l’association, «les contrôles du trafic lourd sur l’axe du Gothard au Tessin sont depuis longtemps tout à fait insuffisants». Elle souligne toutefois la mise en service du centre de Giornico (TI) sur la rampe sud du Gothard qui «comble une lacune béante dans le réseau de contrôle». Reste maintenant à «exploiter pleinement ce centre de contrôle le plus rapidement possible. Ce n’est qu’ainsi qu’il pourra apporter sa pleine contribution à la sécurité routière», reprend Isabelle Pasquier-Einchenberger.
Un dernier point suscite la colère de l’Initiative des Alpes: le transport de marchandises dangereuses sur l’axe du Simplon. Une véritable «bombe à retardement» à ses yeux. L’association rappelle qu’elle «se bat depuis des années pour d’une part renforcer les contrôles sur cette dangereuse route de montagne, d’autre part interdire le passage des poids lourds qui transportent des matières dangereuses».