FootballNoë Dussenne: «Quand on se sent vraiment désiré...»
Le nouveau renfort belge du Lausanne-Sport croit au projet de sa nouvelle formation. Après avoir bien roulé sa bosse dans le championnat de son pays, il espère bien permettre au LS de rester en Super League.
![Robin Carrel](https://media.lematin.ch/4/image/2023/10/25/6195f75f-7d76-4089-b966-d055c0bb7929.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=crop&w=400&h=400&rect=0%2C0%2C1738%2C1739&fp-x=0.5540851553509781&fp-y=0.3461759631972398&crop=focalpoint&s=462b789191e88e96f64f8445f1d271a6)
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A lire les journaux belges, vous aviez de nombreuses offres en Belgique et même en MLS. Pourquoi Lausanne?
C'est vrai que j'ai eu des demandes de la part de quelques équipes de mon pays. Mais j'ai toujours dit qu'après avoir évolué au Standard Liège (ndlr: il y a joué quatre ans et a fini capitaine des «Rouches»), ce serait compliqué d'aller ensuite dans un autre club belge. J'avais aussi envie de sortir un peu de ma zone de confort. J'ai senti que c'était une bonne opportunité de venir, parce qu'on me voulait vraiment. Quand on insiste, qu'on se sent vraiment désiré et qu'on te dit de belles choses, tu as envie d'y croire. Tu as envie de t'inscrire dans le projet. Je n'ai pas eu ce feeling avec les autres équipes qui m'ont contacté. C'est vrai que j'avais pas mal d'offres, mais il fallait faire un choix. Et il fallait le faire assez vite, parce que je ne voulais pas m'engager quelque part alors que les matches avaient déjà repris. Je voulais avoir une vraie préparation et avoir les jambes «fit» pour le début de la saison. On s'est mis à table et j'ai réfléchi, avec ma femme. On s'est dit: «Pourquoi pas une aventure en Suisse?» Et comme, en plus, Lausanne est une très belle ville, tout était réuni pour venir ici.
Plus jeune, vous avez écumé pas mal de clubs belges. Vous n'avez connu qu'une expérience à l'étranger (9 matches avec Crotone). Est-ce que vous imposer hors de Belgique était important avant la fin de votre carrière?
Oui! J'ai commencé par pas mal de clubs belges différents. J'y ai connu quelques équipes pas très stables au début. Puis, il y a eu cette opportunité en Serie A. J'étais célibataire à ce moment-là, donc c'était un peu compliqué. Là, ça fait six ans que je suis avec ma femme et nous avons un enfant. On s'est dit qu'il serait intéressant d'avoir une nouvelle opportunité de vie, de changer d'air, de découvrir quelque chose. Elle s'est présentée aujourd'hui et on est très contents d'être ici.
Le fait que l'on parle aussi français, ça a compté? Et puis rien que le fait qu'on dise aussi septante et huitante…
Non, je ne pense pas (rires)! J'aurais volontiers parlé aussi en anglais. Parce que je pense que c'est important d'avoir une ouverture d'esprit. Parler une autre langue ne m'aurait pas dérangé et ma femme non plus. On était très ouverts là-dessus. Le français est un plus, c'est clair, mais pas spécialement nécessaire.
![Le joueur et son nouveau maillot Le joueur et son nouveau maillot](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/02/966eb929-0594-4093-ae91-78da6dd829a6.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C1536%2C1920&fp-x=0.5&fp-y=0.5&s=cb9dc8633d3de809ce72484a38f21d55)
Le joueur et son nouveau maillot
@LSVous avez fait quatre ans au Standard où vous avez un peu tout vécu... Racontez-nous ça, ça devait être assez intense!
Oui, déjà parce que le Standard Liège est un club intense. C'est un volcan! Quand ça va, ça pète. Mais quand ça ne va pas, ça pète aussi... Ça a été quatre merveilleuses années que j'ai vécu là-bas. Ça a commencé par une année noire, avec ma blessure au genou (ndlr: une rupture des ligaments croisés). Dans la foulée, je suis revenu en force, avant d'être mis de côté deux ou trois mois. Et puis je suis encore revenu, en tant que capitaine. La saison dernière, j'avais toujours le brassard et ça s'est très bien passé.
Qu'est-ce que vous connaissez de Lausanne?
Je n'ai pas encore pu visiter le coin, parce que je suis arrivé lundi matin très tôt. Ensuite, il a fallu faire tous les tests médicaux... Mais je me suis renseigné un peu partout, notamment auprès d'Adrien Trébel (ndlr: qui avait été prêté six mois au LS par Anderlecht à la fin de la saison 2021/2022) que je connais. Il m'a dit énormément de bien de la ville et que c'était magnifique. Tous les feux étaient donc au vert.
«Des fois, les photos, ça peut tromper… J'avais notamment regardé des photos avant d'aller en Italie et la réalité était très loin de ce que j'avais pu voir.»
Quand on a une offre comme ça, qu'est-ce qu'on regarde? Est-ce qu'on va sur internet, voir à quoi ça ressemble, le stade…
Ouais, ce sont des choses qu'on fait, bien sûr. mais après, des fois, les photos, ça peut tromper... J'ai connu plusieurs péripéties à ce sujet. J'avais notamment regardé des photos avant d'aller en Italie et la réalité était très loin de ce que j'avais pu voir. Pour Lausanne, on m'en a dit beaucoup de bien. Que ça vienne de la famille, des amis, d'Adrien Trébel ou de joueurs que je connais. Tout était positif, j'ai dit oui.
Il y a finalement peu de joueurs belges qui ont évolué en Suisse (ndlr: douze en tout, seulement six ces 20 dernières années). L'inverse est moins vrai (17 en 20 ans et Jean-Pierre La Placa à Mons). Ce n'est pas un peu bizarre, pour des pays et des championnats qui se ressemblent un peu?
La Belgique est un peu un tremplin... C'est vrai qu'il y a beaucoup de grosses équipes qui viennent piocher des joueurs chez nous. Et puis si ça ne va pas en Jupiler League, tu vas aux Pays-Bas par exemple. Mais pas en Suisse. C'est bizarre, je ne sais pas pourquoi peu de joueurs belges viennent ici, c'est vrai. Je me réjouis de découvrir le championnat et les matches, mais je n'ai pas d'explication à ça.
Le public lausannois peut espérer voir vite sur un terrain?
J'ai passé les tests physiques lundi. Peut-être que ce mardi ce sera un travail un peu différent, mais dès mercredi, je devrais pouvoir faire l'entraînement normalement.
Évoluer sur une pelouse synthétique, ça ne vous fait pas peur?
Si j'y pense, oui! Mais si je n'y pense pas, non.... Vous savez, j'ai fait toute ma formation de joueur sur des terrains artificiels, à Mons.